REFLEXes

Gilles Soulas ou le faf de petite vertu

25 avril 2002 Les radicaux

L’extrême droite a de l’argent, beaucoup d’argent… Financé très largement par les fonds publics, en l’occurence 41 millions de francs par an, et par quelques généreux donateurs[1], le FN est devenu une véritable pompe à fric, avec tous les enjeux que cela comporte. Un survol rapide des ressources disponibles – Romain Rosso l’a très bien fait dans un numéro récent de L’Express[2] – suffit à entrevoir que la scission survenue en décembre dernier n’est pas une simple querelle politique et qu’elle a aussi des fondements financiers. Pourtant, à côté de ces sources de revenu considérables oeuvrent de façon nettement plus discrète des personnages que l’on pourrait qualifier de «petites fourmis» de la droite extrême et qui contribuent à leur niveau à alimenter les caisses du mouvement. C’est le cas de Gilles Soulas dont on comprend que la discrétion soit une vertu première, comme nous l’allons montrer tout à l’heure…

Le nom de Gilles Soulas apparaît sous les feux de la rampe lorsque L’Événement du Jeudi du 17 avril 1997 signale dans un petit article que le fonds de commerce de la librairie néofasciste parisienne l’AEncre est à vendre et que le seul acheteur déclaré est la Société Européenne de Diffusion et d’Édition (SEDE). Cet article met en lumière deux éléments intéressants. Le premier est la débâcle de l’AEncre, héritière en cela de ses précédentes, à savoir Ogmios et la Librairie[3]. Provoquée par un mélange de crapulerie, d’erreurs de gestion et de procès intentés par leurs adversaires politiques, cette faillite de l’AEncre planait depuis un moment et avait provoqué un changement de gérant en septembre 1996, P.-A. Duquesne remplaçant l’ancien militant de l’OEuvre française Éric Miné. Embarqué dans ce long naufrage, on trouvait également parmi les associés Thierry Dreschmann. Finalement, l’équipe ne réussit pas à sauver le commerce et la SEDE rachète l’AEncre pour 46180 francs en juillet 1997, bien décidée à relancer ce pôle essentiel de diffusion des idées nationalistes sur Paris.

Or la SEDE, qui est-ce ? Deux «vieux» militants de l’extrême droite, à savoir Gilles Sereau et Gilles Soulas. Nés respectivement en 1959 et 1955, les deux Gilles ont milité soit au FN pour le premier, soit au PFN[4] pour le second. Gilles Soulas a en effet fait ses premières armes au sein du Front de la Jeunesse, structure de jeunesse du GUD et du PFN, et a d’ailleurs été candidat de ce parti aux élections européennes de 1979 sur la liste Union Française pour l’Eurodroite. Passé au FN après la disparition du PFN comme un certain nombre d’autres militants, il devient permanent du FN en 1985 et est candidat aux élections régionales de 1986 à Paris. Puis on le retrouve comme membre de l’équipe de Serge Martinez aux municipales de 1989 avant que son nom apparaisse moins dans l’actualité du mouvement nationaliste. En janvier 1997, Soulas et Sereau déposent les statuts de la SARL SEDE au capital de 50 000 francs dont les buts commerciaux sont les suivants :

1) assurer en France et dans tous pays la rédaction, édition, publication, exploitation et diffusion de tous journaux, revues, etc. ;

2) diffusion, location, vente commerciale de biens de consommation divers ;

3) import / export.

Se partageant le capital à hauteur de 15 000 francs pour Sereau et 35 000 francs pour Soulas, les deux hommes gardent Thierry Dreschmann[5] comme gérant, histoire de faire la transition. Ils n’en font pas moins le ménage, au propre comme au figuré : ils modifient la ligne éditoriale, changent de personnel et d’équipe partenaire[6], restructurent et insistent sur la vente par correspondance pour dépasser le cadre parisien, d’autant plus que la concurrence se fait sévère comme nous le verrons par la suite. Cette VPC s’appuie essentiellement sur des mailings intensifs et sur un service minitel, 3615 BOUKIN, dont le directeur de publication est T.Dreschmann et le serveur DF Union. Cette politique commerciale est efficace puisque l’année 1997 voit la SEDE obtenir un léger déficit comptable de 720 francs, ce qui est raisonnable étant donné le rachat finalement coûteux des Éditions de l’AEncre. La précédente tentative de G. Soulas dans ce secteur de la presse, la SARL Delta Com, avait pourtant été un échec caractérisé qui avait abouti à la dissolution de la société en août 1996. Mais pour la SEDE, G. Soulas a deux atouts de poids.

Fafs, Sex & Sun

Le premier est son co-associé Gilles Sereau dont la principale activité est la gestion de deux sociétés, Ambassy Sécurité et Ambassy Conseil. Retrouver un militant du FN et vieux routard de l’extrême droite à la tête d’une société de vigiles n’a rien d’étonnant. Un article récent de Marianne basé sur un rapport confidentiel des Renseignements généraux dressait la liste impressionnante des différentes boîtes de sécurité liées au milieu néofasciste[7]. et Ambassy Sécurité était facilement identifiable en raison de la composition de ses associés, en particulier Laurence Magnol, notable de l’Église de Scientologie, et Michel Schneider, vieux militant du nationalisme révolutionnaire et ancien dirigeant de la revue Nationalisme & République, blessé en 1993 à Moscou lors de l’attaque du parlement par les forces armées[8]. Créée en 1987 et basée sur un capital de 150 000 francs, la société Ambassy est une affaire rentable et a connu plusieurs bilans fiscaux consécutifs bénéficiaires, malgré une concurrence féroce dans ce secteur. Cela a d’ailleurs permis à Sereau d’ouvrir des agences à Aix-en-Provence et à Caen et de développer une autre SARL, Ambassy Conseil[9]. Lancée en 1992, cette société touche à tout, du conseil à l’édition en passant par la vente de vins. L’importance de Sereau dans la SEDE est telle que l’on retrouve le même slogan commercial pour celle-ci et pour Ambassy Conseil.

Le deuxième atout de G. Soulas pour assurer le développement de la SEDE est finalement ses propres activités dont on comprend qu’il s’en vante peu. Il pourrait en effet risquer d’être comparé aux «infâmes-pornocrates-qui-menacent-l’intégrité-morale-et-spirituelle-de-nos-enfants» comme savent si bien les dénoncer[10] les amis politiques de G. Soulas, au premier rang desquels on trouve J.-M. Le Pen ou B. Mégret… Car Soulas gagne sa vie grâce aux minitels dits «de charme» qu’on appellerait tout simplement ou moins hypocritement des minitels de cul ! Circonstance aggravante d’un point de vue néo-fasciste, de cul parfois homosexuel !! Grâce à une société à titre personnel créée en 1992, PromoFrance Organisation, G. Soulas exploite donc, entre autres, la misère sexuelle de ses contemporains par le biais des 3615 FAF (Femme À Femme), FEF, DAM, FUREUR, SORTI, COR, GROMAGO, DESTYN, DECIBEL, MATRI, KSTING. Comme l’indiquent les intitulés de ces services, le triste sire vise large et n’exploite pas que le «charme». Il compte aussi sur l’astrologie, les services matrimoniaux, tout comme l’une des sociétés qui lui sert de fournisseur de service télématique, DF Union, déjà rencontrée pour 3615 BOUKIN. Dirigée depuis le Tarn-et-Garonne par Françoise Perdriau et Dominique Charpenet, cette société au dernier chiffre d’affaires de plus de deux millions de francs exploite en effet tout ce qui de près ou de loin peut se rattacher à ces domaines lucratifs. Mais G. Soulas est un homme prévoyant et il a donc développé également une autre société de composition et photogravure, LP communications, dont l’objectif principal est la publicité pour les sercices minitels évoqués ci-dessus. Il contribue donc à son échelle à alimenter ces campagnes d’affichage sauvage qui donnent une «image-dégradante-de-la-femme-comme-épouse-et-comme-mère». Fondée en 1994, cette SARL compte deux associés, G. Soulas bien sûr, et Pierre Cuenot. Celui-ci est devenu sociétaire en rachetant les parts détenues par… Serge Martinez, «le félon, pas l’autre», actuel lieutenant de B. Mégret ! Comme quoi l’univers de G. Soulas est un tout petit univers… mais nous aurons d’autres occasions de nous en apercevoir par la suite ! Pierre Cuenot fait un très bon partenaire puisqu’il dirige pour sa part une autre société télématique rose domiciliée en Corse, JFP Télématique, en charge entre autres des 3615 FEM 75, FEM 91, MX, 7L, SLT, MCA, EVI, ENVI.

Les copains d’abord

S’appuyant sur des revenus confortables, Soulas a pu faire de l’AEncre une machine politique efficace, au service du nationalisme le plus radical et du courant mégretiste. Cette importance grandissante du personnage et de son équipe s’est traduite de multiples façons ces derniers mois. L’une d’entre elle est l’apparition de G. Soulas comme directeur de publication de L’Entraide nationale, journal édité par l’association du même nom, dont l’instigateur est le pasteur Blanchard. Créée en juin 1996, cette association a eu sa petite heure de gloire médiatique lorsqu’elle a lancé une soupe populaire à la gare Saint-Lazare en décembre 1996. Cherchant à s’implanter de façon durable dans un univers qu’elle connaît peu et pour lequel elle ressent la plus profonde méfiance – le milieu des SDF -, l’Entraide a décidé de lancer un petit journal dont le produit de la vente doit revenir à ses vendeurs, sur le modèle du Réverbère ou de L’Itinérant. En fait de soutien aux SDF, L’Entraide nationale sert surtout de soutien à Gilles Soulas et ses camarades puisque l’essentiel de son contenu, numéro après numéro[11], est de la publicité pour l’AEncre, ses productions et ses amis. C’est ainsi qu’on y trouve des annonces pour le 3615 BOUKIN, les livres de Philippe Randa, partenaire de l’AEncre, les livres des amis de Philippe Randa[12] ou les vins du Pays de Loire diffusés par Winland. Surprise : la trilogie de romans de Philippe Randa[13] est celle éditée par Ambassy Conseil et Winland est la structure mise en place par la société du même nom pour commercialiser du vin. La boucle est bouclée !

Laissez venir à moi les petits enfants…

Mais il y a eu d’autres manifestations bien plus importantes politiquement. C’est le cas de l’intervention directe de G. Soulas dans la bataille plus ou moins feutrée qui oppose tous les courants nationalistes pour le contrôle du RIF (Rock Identitaire Français). L’un des moments forts du développement de ce courant a été la création de la société Memorial Records. SARL au capital de 50 000 francs, cette société compte de tout jeunes actionnaires, parfois impliqués dans les groupes qu’elle diffuse (In Memoriam en l’occurence) : Julien Beuzard, né en 1976, Mattias Bricage, né en 1971 et Arnaud Ducret, né en 1970. Mais ces trois lascars peuvent compter sur l’expérience d’un quatrième homme : G. Soulas, impliqué à hauteur de 125 parts, soit 12 500 francs, dans Memorial Records. Ce n’est évidemment pas pour l’amour du rock, de qualité douteuse, que l’on retrouve Soulas embarqué dans cette histoire. Le RIF est au coeur d’une opération de séduction menée en direction de la jeunesse, avec des résultats variables, il est vrai. La création de structures de ce type correspond également au désir de pouvoir faire profiter certains militants de l’extension du mouvement nationaliste en leur garantissant des emplois commerciaux plus ou moins stables. De fait, il faut rapprocher l’apparition de Memorial Records de celle de DEFI, Diffusion des Éditeurs Français Indépendants. Cette SARL de 50 000 francs a été officiellement créée en janvier 1997 par l’association des Éditions nationales, présidée par Bruno Mégret, dont la principale activité est l’édition des ouvrages écrits par des cadres frontistes, dont Mégret au premier chef. DEFI s’est lancée dans la vente par correspondance et son catalogue, Durandal, est un bon recueil de tout ce qui se fait à l’extrême droite, des livres d’Emmanuel Ratier aux disques de RIF en passant par les bijoux celtiques de Terres celtiques, boutique «enracinée» de Grenoble. Or les personnes qui font vivre DEFI sont bien représentatives de cette génération de militants qui contrairement à la précédente n’est pas obligée d’investir la droite parlementaire pour se reconvertir : le gérant est Damien Bariller, né en 1967, lieutenant de longue date de B. Mégret, et le responsable des ventes est Philippe Schleiter (dit Philippe Sevran), coordinateur national du Renouveau Étudiant. Par ailleurs, le catalogue Durandal est élaboré par Riwal Communication, que les fidèles lecteurs de REFLEXes connaissent bien[14], véritable pépinière d’anciens militants du GUD[15]. Cette offensive en direction de la jeunesse s’est également traduite par la quasi mise sous tutelle deRéfléchir & Agir[16] par G. Soulas. En conflit avec son directeur de publication D. Warlet, la publication dont le succès au sein de la jeunesse nationaliste est réel, a vu également l’éloignement de son principal animateur Éric Rossi. Elle a pu compter sur la sollicitude de G. Soulas qui lui a non seulement assuré une place de choix à l’AEncre mais lui a également trouvé une nouvelle domiciliation au 99bis-101, avenue du Général Leclerc. Cette adresse n’est pas anodine et elle montre que décidément G. Soulas a de la ressource : c’est également celle de la SEDE ! Ce bâtiment appartient à la SOFRADOM, grosse société anonyme dirigée par les époux Guelboim, dont la principale activité est la domiciliation d’entreprises et qui n’a cessé de se développer en région parisienne depuis 1983, obtenant un bénéfice de plus de 1 500 000 francs pour l’exercice 1997 ! La SOFRADOM a acquis des immeubles dans quasiment tous les arrondissements parisiens et celui du 99bis est à la fois l’un de ses derniers et de ses principaux bâtiments.

Cette implication de G. Soulas correspond à une démarche très précise de satellisation de la jeunesse nationaliste et de ses éléments les plus dynamiques et radicaux autour du mouvement de B. Mégret. Elle a culminé avec le meeting organisé par le Renouveau Étudiant le jeudi 4 février dernier à Paris sur le thème «Pour un Front de la Jeunesse» ! Outre le fait que le dessin de l’affiche était celui illustrant une ancienne affiche du Renouveau Étudiant parisien pour un meeting en novembre 1993, ce meeting faisait directement référence au mouvement de jeunesse du PFN et cultivait une certaine nostalgie. On trouvait également tous les représentants de la galaxie mégrétiste, du RE à Réfléchir & Agir en passant par Terre & Peuple, association de P. Vial, et le FNJ démaréchalisé.

Mais il est évident que cette stratégie se heurte de façon frontale à celle déployée par la mouvance nationaliste révolutionnaire autour du pôle Jeune Résistance-GUD. Il n’est pas sûr que cette dichotomie dure longtemps sans heurts, et ce d’autant plus que ce qu’il reste de la jeunesse lepéniste n’a peut-être pas totalement dit son dernier mot…

Promotion canapé

Au delà de cette offensive en direction de la jeunesse, tous ces éléments montrent la montée en puissance autour de B. Mégret de militants qui passaient jusqu’alors pour des seconds couteaux du nationalisme et dont G. Soulas est un bon représentant. Les activités «commerciales» de celui-ci ne semblent pas déranger ses amis du FN-MN pourtant si gourmands de beaux discours sur l’intégrité et la droiture morale. Cela n’a rien d’étonnant puisque l’extrême droite a toujours fait bon ménage avec les voyous. On se contentera de rappeler ici l’amitié qui unissait Damien Bariller, déjà rencontré précédemment, à Frédéric Jamet, secrétaire national du FN-Police et impliqué dans un trafic d’armes et de stupéfiants international. Signe qu’au contraire il est devenu quelqu’un d’incontournable au sein du FN-MN, Soulas est entré au Conseil national de ce mouvement à la faveur du congrès extraordinaire du 24 janvier à Marignane. Il y est en bonne compagnie puisqu’il a pu y retrouver Me Éric Delcroix, avocat des activistes négationnistes et… de l’AEncre ! Mais l’avenir n’est pas forcément paré de toutes les couleurs pour tout ce petit monde. Effet d’annonce ou véritable cri d’alarme, Soulas s’est fendu d’un mailing en janvier dernier pour dénoncer la supposée volonté du parquet d’asphyxier financièrement la librairie en interjetant appel de la décision de relaxe concernant l’arrêté d’interdiction de vente du livre Degrelle m’a dit. Cette asphyxie serait résultée du paiement des honoraires d’un avoué près la cour d’appel ainsi que de ceux de Delcroix plus une éventuelle condamnation. Il semble que son appel ait été entendu puisqu’en février, Soulas a pu remercier ses clients pour leur soutien. Néanmoins, cette mini-crise montre que l’AEncre reste fragile malgré l’appui financier que l’on peut trouver derrière sa façade.

Dans tous les cas, ce portrait de Soulas montre une fois de plus que l’extrême droite dément quotidiennement par ses pratiques et ses activités privées les discours et leçons d’honnêteté qu’elle peut déclamer par ailleurs. Les militants nationalistes doivent donc être combattus pour ce qu’ils sont : des crapules !

géographie soulassienne

La géographie mégrétiste a tendance à se restreindre à celle de Soulas. Alors que le fief de celui-ci est un immeuble de la rue Alain-Chartier dans le XVe arrt., immeuble qui porte le blason commercial des Soulas[17], on trouve non loin de là les locaux de Memorial Records ainsi que la MBE[18] qui lui sert d’adresse postale, rue Lecourbe dans le XVe arrt. C’est d’ailleurs tout à fait par hasard que le FN-MN mégrétiste – dénommé ADA-FN (Association de Défense des Adhérents du FN) – a choisi cette même MBE comme adresse postale, tandis qu’il s’est installé pour sa domiciliation rue de Cronstadt, toujours dans le XVe. Rue de Cronstadt où on trouve bien évidemment et comme par hasard une agence de la SOFRADOM ! Cette partie du XVe est ainsi devenue en quelques semaines le Walhalla terrestre des mégrétistes.

Publié à l’automne 1998

  1. Cf. REFLEXes n°50.[]
  2. L’Express, n°2483 du 4/10.02.1999.[]
  3. Ogmios s’était créée en juin 1986 à l’initiative de T. Mordrel et J.-D. Larrieu et avait fermé boutique en mai 1990. Elle avait été remplacée par la Librairie qui n’avait pas connu un meilleur destin.[]
  4. Parti des Forces Nouvelles, frère ennemi et concurrent direct du FN durant toutes les années 1970.[]
  5. T. Dreschmann a depuis cette date fondé une nouvelle librairie, La Licorne bleue, dans le XIe arrt.[]
  6. Équipe à la tête de laquelle on trouve P. Randa et qui est composée entre autres de N. Gauthier, N. Raletz, c’est-à-dire d’une grande partie de l’équipe de Pas de Panique à Bord, éphémère et navrant journal «satirique» d’extrême droite, un moment absorbé par la revue belge Europe Nouvelles. Cette équipe a publié durant un temps Le Flambeau littéraire, petit mensuel au service de l’AEncre et G. Soulas.[]
  7. On pouvait y reconnaître entre autres E.R.I.C. et Groupe 11, société de Nicolas Courcelle, frère de Bernard Courcelle, ancien dirigeant du DPS, SO-milice du FN. N. Courcelle a d’ailleurs opposé un démenti extrêmement vigoureux aux propos de B. Morrot dans Marianne du 6 décembre 1998.[]
  8. M. Schneider est né en 1947 et est devenu très tôt un militant actif. Dans les années 1960, il entre à la Fédération des Étudiants nationalistes et devient responsable d’Occident à Aix-en-Provence en mai 1968. Après un passage à Jeune Révolution, il dirige de 1971 à 1976 le CDPU, centre névralgique du nationalisme-révolutionnaire dans les années 1970. Au début des années 1980, on le retrouve au RPR, très proche des milieux militaires et de la Défense nationale. Il retourne au FN en 1983 et le quitte en 1990 sur un violent désaccord avec J.-M. Le Pen concernant l’attitude pro-américaine de celui-ci. Apparemment, ils se sont réconciliés !.[]
  9. Avec Didier Doh et Pascale Precetti comme associés principaux.[]
  10. . Cf. en particulier le Guide juridique et pratique pour lutter avec succès contre les incitations à la débauche des pornotrafiquants du Cercle de la Cité vivante. Mais qu’attendent-ils donc pour sévir contre M. Soulas ?!?[]
  11. On en est au numéro 6, le premier numéro étant paru en septembre 1997, ce qui en fait un trimestriel… Les lecteurs ont le temps de comprendre les tristes BD de N. Raletz…[]
  12. Entre autres le navrant Jean-Paul Bourre, qu’on retrouvait d’ailleurs également dans Pas de Panique à Bord.[]
  13. D’infâmes livres «policiers» se déroulant dans les Iles atlantiques : Les Parques de l’Ile d’Yeu, Vengeance sur l’Ile-de-Ré, Il y a un tueur à Belle-Ile-en-Mer. Mais il a réalisé une autre trilogie se déroulant en Picardie pour les afficionados… Qui a parlé de «diarrhée scripturale» ?[]
  14. Cf. REFLEXes n°51, «L’oeil de Damas».[]
  15. Le FN canal lepéniste n’est pas demeuré en reste avec la création l’année dernière de la SARL DLP (Diffusion Livres & Presse), dont les actionnaires et gérant ne sont pas, il est vrai, nés de la dernière pluie ![]
  16. Cf. REFLEXes n°51, «Réfléchir ou Agir, il faut choisir».[]
  17. Blason qui comporte un bateau sur le modèle de celui de la devise parisienne «Fluctuat Nec Mergitur» et affirme fièrement : Noblesse – Probité. L’immeuble n’en compte pas moins de trois fois la mention patronymique, entre René, Jacques et Gilles ainsi que leurs différentes entreprises (Société d’Encouragement au Progès, PromoFrance Organisation).[]
  18. Mail Boxes Etc, société qui offre des adresses postales, très utiles à Paris où il y a saturation des boîtes postales.[]
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