REFLEXes

Groupe d’Action Solidariste (GAS)

17 novembre 2008 Oubliés mais pas pardonnés

Le GAS, Groupe d’Action Solidariste, scission du Groupe Action Jeunesse (GAJ), est apparu en 1975 comme mouvement de jeunesse du Mouvement Solidariste Français (MSF). Le GAS a alors pour principaux leaders Alain Boinet, Laurent Maréchaux et Jean-Claude Nourry[1] . L’adhésion de Jean-Gilles Malliarakis au GAJ, en 1975, est à l’origine de cette scission. Ce retour aux affaires de « Mallia » déplaît fortement à certains anciens d’Ordre Nouveau qui décident de quitter le GAJ avec les solidaristes historiques (les anciens du Mouvement Jeune Révolution et du MSF) pour fonder un nouveau mouvement.
Le GAS sera essentiellement un groupe d’action plus qu’un groupe politique ou théorique. Ils seront à l’origine de « l’attaque » du train Nord-Express faisant la liaison Paris-Moscou le 3 octobre 1975 : le train est arrêté en pleine campagne, permettant à un commando de 7 personnes de recouvrir les wagons de slogans anti-URSS et de distribuer des tracts aux passagers.

alainescoffierzb7-87969 Le GAS sera également responsable de plusieurs attentats contre des locaux appartenant à l’URSS. Mais l’action la plus marquante du GAS restera, indéniablement, celle d’Alain Escoffier, ancien d’Occident et trésorier du Comité de liaison d’action nationaliste, le CLAN. Escoffier militait à la fois au GAS et au PFN, collaborait au journal L’Elite européenne dont il était membre, ainsi qu’au journal Impact et dessinait dans Alternatives. Il s’est immolé par le feu devant les locaux de l’Aéroflot sur les Champs-Élysées à Paris pour protester contre l’oppression communiste à l’Est le 10 février 1977. Le groupe italien de rock d’extrême droite La Compagnia Dell’anello lui a dédié une chanson.
Les GNR de François Duprat accuseront les Solidaristes d’avoir poussé au suicide un jeune militant, tentant au passage de faire passer Escoffier pour un déséquilibré.
Certains cadres du GAS, dont Jean-Claude Nourry rejoindront le FN en 1977. Le GAS ne connaitra jamais les années 80, disparaissant définitivement en 1978. Il éditait les Cahiers du Solidarisme.

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  1. Avec Gilbert Lecavelier, celui-ci dirigera l’Union pour la Défense des Libertés et du Droit, organisation spécialisée dans le fichage des forces de gauche.[]
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