REFLEXes

L’Autriche face à son destin

24 avril 2002 International, Les radicaux

Depuis le 4 février 2000, et pour la première fois depuis 1945 en Autriche, un parti d’extrême droite, le Freiheitliche Partei Österreich (FPÖ) participe au gouvernement. Les effets de cette coalition noire-bleue n’ont guère tardé à se faire sentir : le programme du gouvernement touche toute la population, aussi bien les Autrichiens que les étrangers, à l’exception des plus riches toutefois. En plus de cela, le FPÖ a eu, dès le 4 février, la possibilité de prendre des positions-clés au pouvoir d’où il sera, soyons-en certains, bien difficile à déloger. Jörg Haider n’est certes pas au gouvernement, mais il passe son temps à le mettre en difficulté par ses déclarations. Peu lui importe que le gouvernement échoue ou pas, en fin de compte, il ne veut qu’une chose, le pouvoir pour lui seul.

Pour tout savoir sur ce qui se prépare en Autriche, demander boeses:oesterreich,

la lettre d’information mensuelle par e-mail de la Rosa Antifa Wien à :

raw@swi.priv.at

DOSSIER

1. Qu’est-ce que le FPÖ ?

2. Programme de la coalition ÖVP-FPÖ

Des mesures racistes et anti-immigration

Des mesures contre les droits des femmes

Des mesures antisociales

Des mesures sécuritaires

3. Projets gouvernementaux

4. Who’s who ? Les ministres du gouvernement à la loupe

Lors des élections législatives du 3 octobre 1999, le FPÖ de Haider a recueilli plus de 27% des voix, ce qui l’a propulsé au rang de deuxième parti politique autrichien, derrière le SPÖ, le parti social-démocrate, mais à quelques milliers de voix seulement du Parti conservateur. Dans un premier temps, le président de la République autrichienne, Thomas Klestil, a chargé le chancelier sortant, Viktor Klima, de former une nouvelle coalition, tâche qui s’est révélée impossible, parce qu’il était hors de question pour les socio-démocrates de s’allier au FPÖ et que l’ÖVP (Österreichische Volkspartei)5 avait juré ses grands dieux qu’il ne participerait pas à une nouvelle coalition avec les socio-démocrates s’il arrivait en troisième position aux élections. Mais dès que les négociations ont été rompues avec le SPÖ, les conservateurs ont commencé les négociations avec le FPÖ, et la situation s’est «débloquée» somme toute très vite. Le 4 février 2000, soit dix jours après l’annonce officielle de négociations entre les deux partis, tout ce petit monde était fin prêt pour l’investiture officielle du gouvernement noir-bleu.

Le FPÖ est né du Verband der Unabhängigen (VdU)6, qui permit dès 1949 aux anciens membres du NSDAP7 de faire de la politique après quatre ans de privation de leurs droits civiques. C’est ainsi que beaucoup de membres fondateurs du FPÖ ont un passé nazi : Friedrich Peter, par exemple, qui faisait partie de la première division d’infanterie de la SS, de même Anton Reinthaller, le premier président du FPÖ, qui avait coutume de déclarer : «J’étais dans la SS non par hasard mais par conviction.» Il y avait également des criminels de guerre nazis parmi les proches du FPÖ : ainsi Portschy, qui organisa la déportation d’innombrables Roms vers les camps d’extermination, ou bien encore Otto Scrinzi, qui se présentait de la façon suivante : «J’étais déjà à droite dans le NSDAP.»

C’est ce passé nazi du FPÖ qui a poussé Jörg Haider à continuellement minimiser l’importance des crimes nazis. Lui-même vient d’une famille de nazis, et il a été élevé dans cet esprit. Et il sait également ce qu’il doit au courant deutschnational8 qui l’a aidé à prendre le pouvoir au sein du FPÖ en 1986. Des déclarations comme celle où il a dit que les nazis avaient mené une «politique efficace en matière d’emploi», ne sont en aucun cas des «dérapages» (même si en Autriche, de telles déclarations sont considérées comme des fautes largement excusables), mais plutôt des signaux envoyés à des moments précis à ses partisans mais également à ses opposants pour leur faire peur. Les adversaires politiques du FPÖ doivent craindre le FPÖ, et Jörg Haider veut les réduire au silence. Ainsi, à chaque fois qu’il est attaqué, Haider réplique par une plainte, peu lui importe à la limite de gagner ou de perdre.

Pour faire sa propagande raciste et antisémite tout en évitant d’éventuelles attaques de ses adversaires politiques9, le FPÖ utilise des sous-entendus racistes et des codes antisémites accessibles à ses sympathisants ainsi qu’à n’importe quel Autrichien d’ailleurs. Ainsi, pendant la dernière campagne électorale, deux affiches ont rempli cette fonction. Il y a eu tout d’abord l’affiche où l’on pouvait lire le slogan «Stop der Überfremdung»10, sachant que le terme Überfremdung renvoit directement au vocabulaire nazi. L’autre affiche où, en dessous des portraits de Haider et de Thomas Prinzhorn (la tête de liste du FPÖ), on pouvait lire «Deux véritables Autrichiens» était une allusion à une campagne électorale qui avait opposé au début des années 1970 le président du SPÖ, Bruno Kreisky, qui était juif, à un candidat de l’ÖVP qui avait placardé sa photo dans Vienne avec l’inscription «un véritable Autrichien», comprenez par là que, selon les conservateurs, un Juif n’était pas un véritable Autrichien : pour qui comprend les sous-entendus, la campagne du FPÖ était sans équivoque. Le vote FPÖ est donc, davantage qu’un vote protestataire, un vote de conviction, effectué en toute conscience.

La question qui se pose en toute logique alors est de savoir comment qualifier le FPÖ ; s’agit-il d’un parti fasciste ou démocratique ? Un peu des deux, puisqu’autant en interne le FPÖ présente toutes les caractéristiques du parti fasciste traditionnel (culte du chef, fonctionnement très autoritaire, ancré dans une tradition fasciste), autant dans son apparition publique, le FPÖ sauve les apparences démocratiques et utilise la démocratie une fois arrivé au pouvoir. Il n’a même pas besoin de se débarrasser de la démocratie, il peut mettre ses idées en application sans problème, car elles font l’objet d’un consensus dans l’opinion publique et dans la classe politique autrichiennes. Voilà ce qui fait également du FPÖ un parti extrêmement moderne, bien plus que ses homologues européens.

1. Parti libéral autrichien.

2. Noire pour le Parti conservateur et bleue pour le FPÖ.

3. Cf. encart «Who’s who ?»

4. Depuis le 28 mai, il a démissionné de son poste de secrétaire général du FPÖ, il n’est plus que secrétaire du parti pour la province de Carinthie. Il affirme donc pouvoir dire aujourd’hui ce qu’il veut du gouvernement, tout comme n’importe quel militant de son parti.

5. Parti conservateur autrichien dirigé par l’actuel chancelier, Wolfgang Schüssel.

6. Rassemblement des Indépendants.

7. Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei, parti national-socialiste ouvrier allemand.

8. Nationaliste pangermaniste, c’est un courant qui prône le rapprochement avec l’Allemagne, et éventuellement le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne.

9. En effet, si la propagande du FPÖ était trop explicitement antisémite, il risquerait d’être attaqué en vertu de la loi qui condamne toute apologie du national-socialisme (nationalsozialistische Wiederbetätigung) et qui a permis d’interdire des groupes ouvertement néo-nazis.

10. «Non à l’invasion».

Programme de la coalition ÖVP-FPÖ

Sur le programme gouvernemental et sur les mesures à mettre en place au plus vite, les deux composantes de la coalition ÖVP-FPÖ sont facilement tombées d’accord. Ainsi, on retrouve beaucoup de points chers au FPÖ dans les différentes mesures déjà mises en place par le nouveau gouvernement ainsi que dans celles qui sont encore en projet (cf. encart «Projets gouvernementaux» p. 12).

Des mesures racistes et anti-immigration

Ainsi, dans les écoles, les classes ne doivent pas accueillir plus de 30% d’élèves dont la langue maternelle n’est pas l’allemand1. Par ailleurs, la mobilisation de l’armée autrichienne le long des frontières du pays continue de s’accroître, et ce dans le but de fermer le pays à l’immigration, en particulier celle qui vient de l’Europe de l’Est. Dans le même ordre d’idées, les mesures très brutales prises et mises en oeuvre par le gouvernement de coalition social-démocrate et conservateur ont été reconduites (expulsions manu militari, etc.)

On note par ailleurs une très forte augmentation du nombre d’agressions racistes et antisémites en Autriche depuis la nouvelle des négociations entre les deux partis qui constituent aujourd’hui la coalition gouvernementale : on ne peut bien sûr pas imputer directement ces agressions au gouvernement ÖVP-FPÖ, mais la tolérance de la police autrichienne ainsi que sa participation même à certaines agressions montrent bien que ce genre d’agressions n’augmentent que dans un certain climat.

Des mesures contre les droits des femmes

Le ministère des Droits de la Femme n’existe plus, les femmes et tout ce qui les concerne ne sont plus qu’une partie des questions traitées par le ministère des Affaires sociales, au même titre que la famille, par exemple. L’allocation parentale étendue à toutes oblige pour ainsi dire les femmes à rester deux ans au foyer après la naissance de leur enfant ; de toute façon, il faudra bien qu’elles s’y fassent, étant donné que les crêches et les maternelles reçoivent de moins en moins d’aides de l’État et sont vouées à disparaître ! Cette allocation généralisée signifie également que la femme qui est caissière dans un supermarché doit cotiser pour celle qui est millionnaire et qui reçoit la même allocation qu’elle !

Des mesures antisociales

Pour ne citer qu’un exemple, le ministère du Travail a été absorbé par le ministère de l’Économie2 : cela signifie donc que l’économique peut désormais intervenir de manière encore plus directe dans les intérêts des salariés. Les indemnités de licenciement n’existent plus, l’argent doit aller dans les caisses de retraite. Les conventions collectives ne doivent pas être davantage développées et n’être valables qu’entreprise par entreprise, et non plus par branche.

Le FPÖ a par ailleurs d’autres revendications ultra-libérales qui concernent la remise en cause des acquis sociaux jusqu’à leur disparition programmée : ainsi, chacun devra contribuer à hauteur de 20% aux frais médicaux, les chômeurs de longue durée devront effectuer des travaux obligatoires (qui consisteront par exemple à entretenir des plaques commémoratives et des mémoriaux), c’est le système social dans son ensemble qui sera attaqué par une baisse massive des charges sociales ; de même, il ne sera bientôt plus possible de refuser un travail parce qu’il est trop pénible, les agences pour l’emploi seront privatisées, l’âge de la retraite relevé de 18 mois, etc. Il ne faut pas oublier que la tête de liste du FPÖ pour ces élections était Thomas Prinzhorn, un grand industriel doté d’une grosse fortune, ce qui a certainement fontionné comme un signal pour les grandes entreprises.

Des mesures sécuritaires

Les écoutes téléphoniques et le quadrillage du pays en cas de recherche de criminels ne seront plus des mesures exceptionnelles, la présence de policiers en civil chargés de provoquer des incidents dans les manifestations3 deviendra monnaie courante, une loi sera promulguée qui permettra de condamner à une peine de prison ferme tout individu pris trois fois en flagrant délit. Les tabassages en règle menés par la police autrichienne lors des manifestations anti-Haider, en particulier depuis le 19 février 2000, montrent bien quelle est la nouvelle direction adoptée par le gouvernement4 en matière de sécurité.

C’est pour tout cela que plus de 50% des Autrichien(ne)s ont voté. Il n’y a qu’un mouvement de résistance sociale qui puisse faire reculer ce système, mais pour cela, il faut que le racisme et les réactions chauvines disparaissent. Et il faut également que l’ensemble de la classe politique autrichienne, tous partis confondus, cesse de se serrer les coudes face aux sanctions (ou aux menaces de sanctions) de l’Union européenne pour réfléchir sur les véritables raisons qui ont amené le FPÖ au pouvoir sans se voiler la face en invoquant le soi-disant vote protestataire, mais en se demandant pourquoi les gens ont été convaincus par le FPÖ, et s’ils n’ont pas leur part de responsabilités là-dedans.

Projets gouvernementaux

o Restriction du quota d’immigration pour l’année à venir à 1400 personnes (réservé en plus au seul regroupement familial).

o Arrêt des subventions aux centres de femmes (contraception, IVG, SOS femmes battues), éventuellement remplacés par des centres réservés à la famille. L’argent ainsi récupéré pourra également financer l’allocation parentale pour toutes.

o Arrêt des subventions aux artistes contestataires : «On ne mord pas la main qui vous nourrit» avait dit Haider. Exit la contestation artistique !

o Disparition du tarif postal préférentiel réservé aux associations et aux partis politiques (0,50 schilling au lieu de 3) : seuls les associations et partis qui agréent le gouvernement auront droit à des subventions supplémentaires, sans lesquelles toutes les autres risquent fort de devoir mettre la clé sous la porte. Exit la contestation politique !

o Réduction drastique dans le financement du service civil, en particulier en ce qui concerne l’argent reçu chaque jour pour se nourrir (de 150 schilling par jour, on passe à 40, soit environ 20 francs).

o Pour compléter la formation des jeunes sur la Seconde Guerre mondiale, les écoles recevront la visite, en même temps que celle d’anciens déportés, de personnalités ayant combattu dans la Wehrmacht.

o Mise en place d’une nouvelle unité de la police extrêmement brutale et très controversée au sein-même de la police, le SEK (déjà expérimentée depuis le 1er février).

o Une proposition de Haider et du ministre de la Justice, Dieter Böhmdorfer : poursuivre en justice toute personne «agissant contre l’Autriche». Haider s’appuie pour cela sur le paragraphe 248 de la loi autrichienne qui punit d’un an d’emprisonnement toute personne qui, «par ses déclarations publiques, s’exprime de façon insultante ou méprisante vis-à-vis de la République autrichienne». Voilà qui devrait calmer les esprits contestataires, Jörg !

o Une autre proposition pour contrer la loi qui condamne toute apologie du national-socialisme (dont l’abrogation est impossible à envisager, à moins de provoquer une levée de boucliers à l’étranger) : une loi permettant d’interdire les groupes stalinistes ou anarchistes.

Who’s who ?

Les ministres du gouvernement à la loupe

o La vice-chancelière et ministre des Sports, Susanne RIESS-PASSER (FPÖ), est en lien avec le milieu nationaliste des Burschenschaften, par le biais de son mari.

o La ministre des Affaires sociales, Elisabeth SICKL (FPÖ), est réputée, en plus de son incompétence notoire et de ses interviews désastreuses, pour ses deux fils, dont l’aîné, après avoir milité dans le Nationalistische Front allemand (aujourd’hui interdit parce que ouvertement néo-nazi) s’est, selon ses propres mots, assagi et appartient à une Burschenschaft où il a trouvé de nouveaux amis.

o Le ministre des Finances, Karl-Heinz GRASSER (FPÖ), 34 ans, un jeune loup aux dents longues, qui a eu de nombreux désaccords par le passé avec Haider et a même quitté un moment le parti pour travailler dans le privé. Il essaie aujourd’hui de voler la vedette à Haider (c’est pour cela que certains journalistes français le comparent parfois à Mégret). Il semble qu’il n’ait fait partie d’aucune Burschenschaft et qu’il n’ait aucun contact avec l’extrême droite, mais ses années au service d’une multinationale en font un ministre inféodé au patronat.

o Le ministre de la Justice, Dieter BÖHMDORFER (FPÖ), fait suite à Michael KRÜGER, qui n’a pas tenu longtemps (cet incompétent a été grisé par le pouvoir, qu’il a quitté après avoir exigé une Jaguar comme voiture de fonction). En fait de ministre indépendant tout comme la Justice face au pouvoir, il est depuis 15 ans l’avocat particulier de Haider et assomme de plaintes en tout genre tous les détracteurs du gentil Jörg ! Il a également appartenu à une Burschenschaft, et son visage en porte les stigmates.

o Le ministre de la Défense nationale, Herbert SCHEIBNER(FPÖ), a de très bons contacts avec l’armée, ce qui explique qu’il soit un ministre très aimé. On ne sait pas grand chose de son éventuelle appartenance à une Burschenschaft, une chose est cependant sûre : il ne mâche pas ses mots et est visiblement un des ministres FPÖ les plus durs. Ainsi, il a refusé de prendre ses distances par rapport à la déclaration de Haider sur la politique du IIIe Reich «efficace en matière d’emploi» et a été président du Ring Freiheitlicher Jugend1 (RFJ), qui n’a de libéral que le nom.

o La secrétaire d’État au Tourisme, Mares ROSSMANN (FPÖ), est liée au milieu des Burschenschaften puisqu’elle possède un restaurant dans lequel se réunissent régulièrement ces organisations d’extrême droite. Pour la petite histoire, ce restaurant s’appelle la Wartburg, du nom de la citadelle où se formèrent les premières Burschenschaften au début du XIXe siècle à l’instigation de deux nationalistes allemands pangermanistes, Ernst Moritz Arndt et Ludwig Jahn. Il faut également signaler qu’elle s’est distinguée au mois de février en proposant de lutter à sa façon contre les sanctions européennes et en particulier contre la Belgique : elle prônait le boycott des chocolats belges, pas moins !2

o Le ministre des Transports, Michael SCHMID (FPÖ), s’est choisi dans la personne de Gerhard Sailer un collaborateur dont l’engagement à l’extrême droite est connu. En effet, ce dernier a tout d’abord fait partie de l’Aktion Neue Rechte3 (ANR), interdite dans les années 1980 parce que néo-nazie, et il continue à écrire dans des publications d’extrême droite, dont le journal Fakten. Interrogé à ce sujet, Schmid a répondu que chacun écrivait dans les journaux qu’il voulait et que cela ne l’intéressait pas… Il faut dire qu’il subventionne quant à lui la revue d’extrême droite Aulaà hauteur de 150 000 schilling (soit environ 75 000 francs) avec l’argent public alloué au FPÖ. On comprend mieux sa réponse…

Le ministre de l’Économie, BARTENSTEIN (ÖVP), a fait partie d’une Burschenschaft des plus extrémistes, une de celles où sont régulièrement astiquées les plaques commémoratives de nazis condamnés au procès de Nuremberg.

Les Burschenschaften

Pour bien comprendre qui est qui dans le «nouveau» gouvernement autrichien, il faut rappeler l’existence des Burschenschaften, ces organisations étudiantes d’extrême droite très répandues, interdites aux femmes et où il est coutume de se battre en duel à l’épée et de beaucoup boire. Les «valeureux» membres de ces confréries portent donc souvent des cicatrices et autres balafres au visage, sur lesquelles ils ont appliqué un mélange de cendres et de sel le jour où ils ont été blessés, afin d’afficher de belles cicatrices. Et Haider, où les cache-t-il, ses marques de Burschenschafter ? On raconte qu’il a tenté d’esquiver le coup et que fuyant son adversaire, il a pris le coup d’épée derrière l’oreille…

Par le biais des Burschenschaften se forme (et se reproduit) l’élite politique et économique autrichienne, puisque les alte Herren (vétérans) de ces organisations ont pour devoir d’assurer l’avenir des jeunes gens membres de leur Burschenschaft, et ainsi de suite pour chaque génération. Les Burschenschaften servent également de relais entre le FPÖ (et d’autres partis institutionnels) d’une part et l’extrême droite d’autre part.

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