REFLEXes

L’extrême droite britannique poursuit son avancée

Le 1er mai les anglais votaient pour l’équivalent des municipales. A cette occasion, trois partis d’extrême droite ont présenté des candidats : le Freedom Party, le National Front et le British National Party. Le Freedom Party est en fait principalement composé d’anciens membres du BNP et du Monday Club (groupe de réflexions à la droite du parti conservateur). En 2001, ses adhérents étaient estimé à une trentaine, ils ont présenté 4 candidats cette année. Le National Front, historiquement le plus important mouvement fasciste, qui comporte une centaine d’adhérents en a présenté 10. Le BNP, qui a pu ces dernières années se présenter comme «le parti d’extrême droite», a, quant à lui, réussi à présenter 221 candidats (pour vous donner un ordre d’idée, l’année dernière les trois partis confondus avaient présenté 70 candidats). Seul le BNP est parvenu à s’imposer, en remportant 13 sièges. Il est même devenu la seconde force politique à Burnley, ville qui a été le théâtre des «émeutes raciales» en 2001 (celles-là mêmes auxquelles les fachos ont fortement contribué). Certes, il serait tentant de relativiser ces résultats, il ne s’agit après tout que de 13 sièges sur l’ensemble des places de «conseillers municipaux», ce n’est pas énorme. Mais, reste que le parti est en constante progression et surtout il ne faut pas oublier que les élections se font par un scrutin uninominal à un tour. Ce qui signifie que chacun des élus est arrivé premier dans son «quartier», mais aussi que même s’il n’a pas obtenu de sièges le parti, dans plusieurs «aires», a pu obtenir plus de 20% des voix. Ce qui est d’autant plus inquiétant que le parti a pour slogan «Rights for Whites».

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