REFLEXes

Nazis et cotillons !

8 janvier 2004 Les radicaux

Le 09 novembre a donc vu se dérouler l’acte inaugural d’une nouvelle tentative de fédération des énergies militantes issues principalement du MNR. Rassemblant environ 1300 à 1400 personnes pour les débats et 400 pour le concert nocturne d’In Memoriam, la fête de la salle Wagram a vu resurgir quelques vieilles connaissances qui semblaient un peu échaudées par le lent naufrage du MNR.Dernière minute :

La Fête de l’Identité et des Libertés

Nazis et cotillons!

Le 09 novembre a donc vu se dérouler l’acte inaugural d’une nouvelle tentative de fédération des énergies militantes issues principalement du MNR. Rassemblant environ 1300 à 1400 personnes pour les débats et 400 pour le concert nocturne d’In Memoriam, la fête de la salle Wagram a vu resurgir quelques vieilles connaissances qui semblaient un peu échaudées par le lent naufrage du MNR. Parmi ceux-ci on peut citer au premier titre Gilles Soulas son épouse Louise Allaux mais aussi Olivier Chalmel, Gilles Pennelle ou Denis Daudé. Cette initiative amène quelques réflexions et hypothèses. Tout d’abord elle prétendait réunir « une famille politique trop longtemps divisée ». Les participants de la fête sont en eux-mêmes un désaveu de cette ambition. Certes on pouvait compter parmi les stands des structures ayant la réputation d’être restées neutres depuis la scission et leur présence représentait donc un certain engagement. Mais c’est évidemment parce que cette initiative se présentait comme strictement culturelle et ne préfigurait pas un troisième parti politique nationaliste. De fait les absents étaient tout aussi remarquables que ces présents. Il n’y avait ainsi aucune personnalité représentant le FN et on peut même se demander si des militants de base avaient fait le déplacement ! Cela limite considérablement la portée de cette démarche unitaire… Les autres absents, du moins officiellement car ils étaient bien dans la salle, sont les anciens ou nouveaux membres de la mouvance NR rebaptisé « identitaire » : les Jeunesses Identitaires, Jeune Résistance, Bleu-Blanc-Rock. On peut émettre plusieurs hypothèses sur cette absence. En ce qui concerne les JI, il semble évident qu’elles présentaient le double désavantage d’être une structure politique (mais le Mouvement Régionaliste de Bretagne ou Alsace d’abord avaient un stand et ce ne sontt pas des associations de cueilleurs de champignons !) et concurrente puisque chassant sur le même terrain. Il y a aussi sans doute la crainte d’être associé à des structures à la réputation sulfureuse depuis un fameux 14 juillet 2002. Mais étant donné l’orientation de certains stands ou participants (Guillaume Faye, Éric Delcroix pour ne citer qu’eux), ce prétexte semble ridicule. Reste le cas Bleu-Blanc-Rock. Association culturelle réunissant des militants de toutes les chapelles, BBRock semblait pouvoir réunir toutes les conditions pour être présente. Mais elle n’a pas été invitée et c’est un courriel de Louise Allaux, largement diffusé sur le net grâce à la bienveillance de la Garde Franque, qui en donne l’explication. Elle y accuse en effet le responsable de BBRock d’être « un mec fliqué subventionné actuellement par des mairies de gauche ! ! ». Cette attaque directe vise bien évidemment notre bon ami Paul Thore[1]), gérant et propriétaire d’un bar à Saint-Maur (36), la Taverne Saint-Georges, et psycho-déficiant notoire. Mais on ne peut s’empêcher de supposer que cela arrangeait également bien Memorial Records[2]), seul (ou presque…) vendeur de CD à cette fête…

Bref, la journée du 09 novembre a manifestement démontré que l’unité du mouvement nationaliste était loin d’être retrouvée. En outre la faune qu’elle a attiré nous permet de ne pas trop craindre un élargissement du public : boneheads de Durandal ou de la 9ème Panzer Symphonie déguisés en Blood & Honour, hooligans parisiens, cadres ou militants radicalisés du MNJ… Il flottait dans la partie la plus jeune de l’assistance une nette effluve de mythomanie nazifiante parfaitement illustrée par les tenues vestimentaires !

Que va devenir la Maison de l’Identité et des Libertés ? Deux hypothèses sont possibles :

Soit la MIL lance une dynamique suffisante pour continuer à fédérer autour d’elle et elle représentera alors un pôle de regroupement alternatif au FN. Mais cela supposerait qu’elle s’implante en province et qu’elle parvienne à convaincre ses membres de reprendre le collier politique. Le tout est hautement hypothétique.

Soit la MIL n’est qu’un baroud d’honneur comme le fut l’éphémère Front de la Jeunesse au printemps 1999, c’est-à-dire une initiative qui va juste permettre aux anciens cadres du MNR et à certains militants de cesser la lutte politique la tête haute.

Cette deuxième hypothèse n’est sans doute pas celle des organisateurs mais c’est celle qui nous semble la plus crédible. On gardera bien sûr un oeil dessus !

  1. Cf. REFLEXes n°1 (NS[]
  2. Cf. REFLEXes n°4 (NS[]
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