REFLEXes

Parti Nationaliste Français (PNF)

Le Parti Nationaliste Français est fondé officiellement le 10 décembre 1983 par l’équipe du journal Militant. Tout comme la revue, il est dirigé par Jean Castrillo et sa fondation est une conséquence directe de la tentative avortée de lancer en 1982 un Regroupement Nationaliste avec l’Œuvre Française et le MNR de Malliarakis, mouvements avec lesquels le PNF entretient de bons rapports[1]. Jean_Castrillo_Militant Ses activités dans les années 1980 se résument essentiellement à des collages et à l’organisation de banquets anti-républicains à la brasserie Jenny. Cela vaudra au-dit restaurant de voir ses vitres brisées à plusieurs reprises aussi bien par le SO de la CGT, que par des autonomes et des antifascistes. En juin 1985, certains de ses cadres et un certain nombre de militants partent en claquant la porte. La fronde est emmenée par Claude Cornilleau, ancien de l’OAS et ex-FN, élu conseiller municipal RPR de Chelles en Seine-et-Marne. Cette scission donnera naissance officiellement au Parti Nationaliste Français et Européen (PNFE) en 1987. Entre 1990 et 1991, les JNR de Batskin se rapprocheront du PNF qui ira jusqu’à leur offrir l’hospitalité au sein de son local parisien. Pierre Pauty, de son côté, quitte le PNF pour retourner au FN pour y être élu au comité central fin 1991, suivi de peu par Alain Renault qui, lui, rejoint Philippe de Villiers. Une mini structure appelée « Unité et Travail », liée au PNF, tentera de se mettre en place aux usines Renault de Boulogne-Billancourt à la fin des années 1980, animée par Jean Ribailler et Pierre Durand (simple homonyme du directeur de Présent), mais sans grand succès. En plus du journal Militant, le PNF possède son propre bulletin interne : Fer de Lance. En 2000, le PNF prend contact avec Unité Radicale. Et c’est ainsi que le 1er mai 2001, le PNF manifeste aux côtés d’Unité Radicale et adresse un message aux participants du solstice d’été de Montségur d’UR. Fin 2001, Eddy Marsan est invité au banquet nationaliste de Militant par les membres du PNF en qualité de représentant d’UR. Marsan a donc, à cet effet, été mandaté par UR pour proposer l’unité nationaliste au PNF. Concrètement, Unité Radicale a alors pour objectif de faire main basse sur le local parisien du PNF, de sa presse et du journal Militant. Mais en 2002, Eddy Marsan démissionne d’UR pour rejoindre le PNF, dénonçant au passage la tentative de récupération d’UR sur le patrimoine de ce second. UR n’aura pas été la seule structure à avoir tenter un jour de s’approprier le trésor de guerre de l’équipe de Militant. L’Œuvre Française en son temps ou plus récemment le Réseau Radical ont été soupçonnés de nourrir les mêmes objectifs. L’activité du Parti Nationaliste Français est très limitée aujourd’hui, et semble se résumer essentiellement à l’édition et aux activités liées à Militant.

  1. Dans le numéro 131 de Militant, on peut ainsi voir Pierre Sidos, Jean-Gilles Malliarakis et Pierre Bousquet se serrer la main en couverture du journal ![]
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