Interview Brigada Flores Magon, avec Matéo (chanteur) et Julien (Batteur) en octobre 2003
Pouvez-vous présenter le groupe ?
Le groupe a été fondé par Victor et Matéo en 1993, au départ dans une veine anarcho-punk. On est ensuite parti pendant deux ans en Amérique du Sud, où le groupe a continué de jouer, avec des musiciens locaux. Il existe même un six titres et une compilation avec la Brigada version anarcho-punk en Amérique du Sud. Ensuite, retour en France, avec Julien comme batteur. Le premier concert de la BFM était un concert de soutien à la CNT, donné le 6 décembre 1997. Raymonde, du groupe Raymonde et les Blanc-Becs, nous a rejoint une dizaine de concerts après. Aujourd’hui, la Brigada, c’est Matéo, Julien et Tristan, Pâtre, Fred Alpi, 200 concerts, 2 albums et un maxi.
Comment avez-vous évolué vers un style plus oï ?
En rentrant d’Amérique Latine, on a commencé à s’intéresser à la oï, au ska, aux vieux groupes anglais, et au fil du temps, les compos ont commencé à sonner plus oï. À l’époque, la oï était plutôt connotée faf, avec justesse d’ailleurs. (Julien) J’ai bien connu la scène skin des années 1980, on va pas se mentir, 95% de la scène était faf en France dès 1985.
Ça devait être assez surprenant à l’époque, parce qu’en France, pratiquement aucun groupe dit “ redskin ” ne faisait de la oï. Ils étaient tous dans le ska ou le rock alternatif.
Les premiers redskins, qui étaient moins nombreux qu’aujourd’hui, étaient repartis sur trois grandes villes, et c’était un peu plus d’une quarantaine d’individus. Des reds, il n’y en a jamais eu autant qu’aujourd’hui. Aujourd’hui il y a des concerts où 200 zéras se revendiquent redskin, en 1985, ça n’existait pas.
Les mecs qui faisaient de la musique dite Redskin, ne ressemblaient pas à des skins. Le look, c’était à mi-chemin entre le punk et l’alternatif, avec quelques attributs skins comme le bomber et les paras. Les mecs ils écoutaient Nuclear Device, les Kamionneurs du Suicide, Laids Thenardiers, les Bérus, et surtout pas de la oi. C’était plus un état d’esprit qu’une affaire de look et de fringues. Tu te disais Redskin par opposition aux fafs qui tenaient la rue et qui eux étaient skins.
La Brigada, ça s’adresse uniquement aux skins ?
Non pas du tout. On ne sélectionne pas notre public par rapport à son look. On juge les gens par rapport à leurs actes. On va pas commencer à dire : “ je ne veux que des rasés dans la salle ” ou “ je ne veux que des keupons ” ou refuser un mec parce qu’il a les cheveux longs et que nous on est rasé. On fait de la musique pour un maximum de gens, mais pas dans une logique mercantile. De toute façon ce n’est pas avec le groupe qu’on va gagner notre vie. Si on veut gagner de l’argent avec la musique, il faut changer totalement de style. Et puis quand on débute, techniquement c’est plus facile de faire du punk et de la oi, avec le temps on peut aborder d’autres styles, même si notre base musicale ça reste du punk-rock. Avec le temps le public commence à s’élargir.
Après le public sur Paris, c’est un peu spécial, parce qu’on est chez nous, qu’une bonne partie des gens qui vient nous voir, c’est des copains ou des militants que l’on retrouve aux Vignolles ou au CICP. En province et à l’étranger, le public il est vachement mélangé. Il y a autant des anarcho-punks que des skins, des punks, des mecs et des filles qui viennent juste pour la musique sans revendiquer un look particulier.
Votre passage dans “ Rocksound ” (revue rock vendue en kiosque) a du pas mal vous aider
On n’a rien contre la grande diffusion, les moyens de communication notamment cette revue, tant que cela ne modifie pas le contenu de ton travail et de ton message. Jusqu’à maintenant, toutes les portes qui se sont ouvertes à nous, elles se sont ouvertes à nous sans que l’on soit aller y frapper. Si à la limite ça peut nous aider à toucher un autre public, à jouer devant des gens qui restent à convaincre, qu’ils peuvent écouter nos textes et que cela les touchent, c’est tant mieux. Un concert de la Brigada, ce n’est pas juste un événement où tu viens consommer de la musique. Il y a toujours des tables de presse, des tracts pour des manifs, des actions. L’idée, c’est que le mec qui vient nous voir jouer, il reparte avec une envie, que ce soit de monter un groupe, organiser un concert, ou s’impliquer dans une asso.
A quel niveau se situe l’engagement des membres de la BFM ? (Pendant les concerts il y a toujours des gens pour gueuler contre les fafs, les flics, mais dans la rue, les manifs, les actions, il ne reste plus grand monde)
Dans la Brigada, on est 5 à être militant à la CNT. Pour les groupes, chacun fait ce qu’il veut. On ne va pas juger les autres groupes, sur la sincérité de leur engagement. Après on préfère que des groupes aient une chanson antifa, même si ils ne sont pas militants, plutôt que pas de chanson antifa. Avec la Brigada, on ne prétend pas être la référence, où tout ceux qui ne vont pas aussi loin que nous dans l’engagement non pas droit de citer. Les musiciens de la BFM sont sur le terrain, dans les manifs. On chante ce qu’on vit et on vit ce que l’on chante. Dans le public, surtout à Paris, on sait qui fait quoi, ses actions. Il faut éviter de tomber dans un délire sectaire, où on ne tolère que ceux qui sont comme nous.
Pour ce qui concerne le public, c’est vrai certain qu’une partie doit se contenter des concerts. En même temps on va pas non plus aller chercher les mecs avec un fusil : “ vous étiez hier au concert, maintenant il faut aller à la manif ”. Et puis on est persuadé qu’il reste toujours quelque chose dans la tête des gens. La liberté, c’est aussi la liberté de choisir jusqu’où tu veux t’impliquer. On incite les gens à s’organiser, à rentrer en contact avec des militants à travers les tables de presse, via des concerts. Les jeunes qui viennent à nos concerts, ceux qui sont plus ou moins convaincus d’un certain nombre de choses, ils peuvent s’apercevoir qu’ils ne sont pas seuls. Ceux qui n’y connaissent absolument rien, ils le découvrent, ça leur plait, ça leur plait pas. C’est notre envie, et on ne va pas critiquer des groupes qui n’ont pas la même démarche.
La Brigada c’est une cinquantaine de concerts par an, dont une bonne partie en soutien à des associations ou des causes ( Mumia, les FTP …), faire des concerts parfois ça coûte de l’argent au groupe, on doit des thunes à tout le monde. On n’est pas dans un réseau subventionné, les gens qui nous font jouer la plupart du temps, c’est des petites associations militantes. Ils utilisent un lieu qui n’est pas forcement destiné à recevoir un concert punk ou skin. C’est pour ça aussi que l’on peut pas demander trop d’argent, parce que sinon ce type de concert ne peut pas avoir lieu. On vient les soutenir dans leur démarche de vouloir organiser un concert, on va peut-être contribuer à lancer un truc, en aidant des gens à organiser des concerts en venant jouer, même si on sait que l’on va se planter au niveau thune en faisant certains concerts. Ca nous permet aussi de “ mettre de l’essence dans le camion ”. On est dans un système marchand, qu’on le veuille ou non. Et ces concerts, nous permettent de jouer, de nous faire connaître, et donc de diffuser notre musique. La Brigada ça nous rapporte rien. Ca commence à ne plus rien nous coûter. Le seul salaire que l’on peut maintenant en espérer, c’est le plaisir de jouer, et tu prends jamais autant de plaisir en jouant de la musique que quand tu es sur scène. Nous on va jouer partout et pour que dalle parce que l’idée c’est jouer, parce que c’est un plaisir intense. Le concert où on a été le mieux payé c’était à Genève la première fois avec 900€. Quand tu loues un camion, l’essence, le péage et la bouffe, et bien il ne reste pas grand-chose à la fin. Par comparaison, pour la fête de l’Huma on a été payé 150€, et encore, on a eu du mal a les avoir.
Et si on parlait un peu de votre image de mauvais garçons, des rumeurs de bastons, de cassages de gueules en règles à vos concerts, de menaces de descentes à des concerts (genre 21 juin 2003) ?
Les mecs qui parlent de ça, c’est leur raison de vivre. Ils ont tellement peu de chose à raconter. Pour la fête de la musique rue Keller, ils auraient bien aimé que l’on descende pour avoir quelque chose à raconter. Nous on jouait en Suisse, et la plupart des Reds étaient à Limoges pour un concert antifasciste.
Les concerts de la Brigada se passent de manière générale très bien. La scène apo est tellement vérolée par son manque de clarté, ils n’ont rien d’autre à faire que d’inventer des histoires. C’est des légendes toutes ces histoires, où des mecs sont venus à des concerts et se sont fait taper parce que ce n’étaient pas des reds.
Les seuls gens “ non politisés ” à Paris qui organisent des concerts comme Philippe Wagner et Agathe, c’est des gens que l’on connaît, on les côtoie sans problème, ils viennent à nos concerts. Pour revenir au concert de Hardcore rue Keller le 21 Juin, Philippe Wagner (ancien rédacteur du fanzine ZERA, organisateur du concert) savait qu’il n’y aurait aucun problème à ce concert, parce que l’on se voit et que l’on discute.
Tous ces mecs qui nous critiquent, ils n’ont aucune contenance dans leur culture de skinhead. En plus ce qui nous fait bien rire, c’est qu’au nom de l’apolitisme, tous ces mecs ne viennent pas au CICP ou aux concerts de la Brigada, mais par contre ils n’hésitent pas à aller au Belgique au Kastelein (Bar tenu par Suck, chanteur du groupe RAC des Vilains pour plus de détails voir Bêtes et Méchants) ou signent sur un label de RAC Allemand pour Haircut par exemple. Tu ne les verras jamais dans un concert antifasciste, au nom de l’apolitisme. Pour eux le skin faf c’est forcement le skin militant, qui a sa carte dans un parti et qui colle des affiches. Pour nous un skin faf, c’est un mec qui va aux concerts RAC, qui achète des CD, ou un groupe qui joue dans un bar où des groupes RAC se produisent régulièrement. On pense que ces mecs là se disent apolitique, juste pour être tranquilles sur Paris, pour pas se faire éclater, et pour se lâcher, ils vont en Belgique. Ceux avec qui il y a eu des altercations, ils savent pourquoi. Les skins réellement apolitiques, comme les rédacteurs du zine Une vie pour rien par exemple, qui n’ont pas de relations avec les fafs, il n’y a aucun problème, ils peuvent venir à nos concerts. Ceux qui ne sont pas “ clairs ”, qui continuent à entretenir une ambiguïté vis-à-vis de la scène bonehead, ils n’ont pas leur place dans le mouvement skin. La Brigada Flores Magon, contrairement à ce que certaines personnes voudraient faire croire, n’est pas un groupe sectaire, qui ne tolère que ce qui lui ressemble. En plus ces mecs là on un manque de culture politique flagrant. Tu leur dis que tu es Red, tout de suite ils pensent à Staline, ou extrême gauche extrême droite c’est pareil. Va leur expliquer ce qu’est le communisme libertaire.
Vous pouvez nous dire quelques mots au sujet de la pochette du 6 titres ( où l’on voyait entre autre un fusil à pompe, un coup de poing américain) ? Si on ne fait pas attention, on pourrait croire à une pochette d’un groupe RAC des années 80 ?
C’était de la provocation par rapport à toutes les rumeurs qui couraient sur nous. Ca a marché plus que l’on ne pensait. En plus ce genre de pochette, plein de groupes l’on faite. On avait bien fait attention de mettre en plus un patch antifa, pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté. C’était aussi l’époque où partout on arrivait, on était précédé d’une espèce de légende de “ staliniens mangeurs de bébés ” et après le concert, les mecs venaient nous voir en disant en se marrant : “ si vous saviez ce que l’on a entendu sur vous ”. On apprend comme ça que l’on a retourné des concerts, que l’on a tapé des gens dans des bars. Ces histoires-là à un moment, on prit beaucoup d’ampleur.
Au niveau de la production, tous vos CD ont été auto-produit ? Vous avez quoi comme réseau de distribution ?
Le premier est sorti sur CRASH disque, quand il y avait encore Raymonde dans le groupe. Le label au départ avait été monté par et pour sortir le disque de Raymonde et les Blancs-Becs. Par la suite d’autres personnes sont arrivées dans cette structure. On se voyait difficilement sortir le disque ailleurs que sur CRASH. La finalité de l’auto-prod, c’est que tu contrôles tout, mais également t’es plus motivé pour travailler sur ton disque. Un label, même indépendant, aussi dynamique soit-il, doit toujours gérer plusieurs groupes, il n’y aura pas forcement la même implication si se sont les membres du groupe qui s’occupent de sortir leur disque. Le choix de l’auto-prod, après le premier disque, c’est de “ zapper ” un intermédiaire, le label, qui prend de la tune sur un disque. Cela permet de faire baisser le prix du disque dans les bacs, et de récupérer plus de fric.
Nos cd sont distribués par Tripsichord, ce qui nous permet d’être distribué à la FNAC.
On était naïvement convaincu que les gens qui écoutaient la BFM, ils n’achetaient pas le disque à la FNAC. Quand on a reçu le premier relevé des ventes pour l’album, sur 1300 albums vendus, plus de mille avaient été vendus à la FNAC. Et en tournant en province, on s’est rendu compte que le public qui venait à notre concert, le seul endroit où il pouvait trouver notre disque, c’était à la FNAC. Le système est fait de telle manière, que tous les disquaires passionnés, qui faisaient ça, mais à qui cela ne rapportait pas énormément de thunes, ont fini par mourir. On peu nous reprocher d’être à la FNAC, mais si tu veux rester en dehors d’un système de distribution grand public, tu va rester dans ton univers, et tu n’auras pas d’ouverture vers l’extérieur. Et puis le discours “ nous on édite que des vynils, on est dans une logique anti-commercial ”, si tu regardes bien, les vynils, ils vont les faire presser dans les pays de l’est, parce que c’est moins cher, donc la loi du marché, ils sont bien obligé de s’y plier aussi. Et il ne faut pas oublier que dans ces usines, les mecs qui bossent sont très mal payés, et non pas de droit syndicaux.
On a fait le choix de participer au système de diffusion du grand commerce, mais avec un fonctionnement et une vie de groupe en accord avec nos idées politiques. Nous on a choisi d’être dans le système tout en imposant certains de nos choix, comme le prix, pour que notre disque soit moins cher que les autres à la FNAC. De cette manière notre disque est rendu accessible au plus grand nombre. A côté de ça on se débrouille pour que les petits disquaires puissent vendre notre CD moins cher qu’à la FNAC. Je vois pas ce qu’on peut faire de plus. A un moment donné, pour lutter contre le système tu vas pas non plus vivre dans une grotte avec des peaux de bêtes. Pour l’instant il n’y a pas de commerce équitable. C’est pourquoi il est important de militer à côté dans des organisations. Soyons réalistes.
Et avec votre label vous n’avez pas envie de produire d’autres groupes ?
C’est un projet qui est dans nos esprits, mais on veut le proposer à des groupes dans des conditions qui soient viables et intéressantes: bonnes conditions d’enregistrement, bonnes conditions de distribution, leur trouver des concerts. Si on produit un groupe, on veut qu’il ait un minimum de qualité musicale, qu’il soit sur les mêmes bases idéologiques que nous. On met un peu d’argent de côté pour ces projets. On ne veut pas faire connaître au groupe avec qui on va signer les conditions que l’on a connues pour le premier album.
Vous avez déjà eu des grosses embrouilles avec les fafs durant vos concerts ?
Au début oui. Les premiers concerts, lorsque le nom était pas trop connu. Les fafs voyaient marqué oi sur les flyers ou les affiches et ils débarquaient et la tension montait très vite. Dès le début on a eu un crew qui nous suivait, qui affichait clairement nos convictions. C’est évident que des mecs louches sont venus à nos concerts, mais on part du principe que si ces mecs-là se tiennent correctement pendant nos concerts, il n’y a aucune raison de passer la salle au scanner pour rechercher des fafs. On va pas non plus mettre un commissaire politique à l’entrée de chacun de nos concerts. On est convaincu que des skins fafs qui viennent à nos concerts (mais habillés discrètement), parce qu’ils aiment notre musique, ce qui les emmerdent bien d’ailleurs. On en a même retourné des skins fafs, qui ont fini par rejeter leur passé. Je préfère les voir faire ce chemin là que l’inverse. On fait la différence entre le mec un peu paumé, qui s’est égaré chez les fafs, et le mec qui a théorisé son délire, a eu une démarche militante. Nous, on accepte tout le monde sauf les fafs, alors que les fafs ils n’acceptent qu’eux-mêmes, elle est là la grosse différence
Par rapport à la scène Red des années 80, j’ai l’impression que la nouvelle génération, et plus généralement le milieu antifa radical et libertaire, a complètement intégré la culture skinhead (musique, look …)
C’est vrai qu’aujourd’hui il y a plus de monde qui peut assumer la dégaine de skin, il y a plus de groupes qui se revendiquent skins anti-fascistes. On a peut-être débarrassé la dégaine skin de toute cette connotation liée aux fafs.
On a viré les fafs de la scène skin en France, et ils se sont tournés vers d’autres scènes (Métal, Hardcore, Gothique …), à ces scènes là de les virer. Aujourd’hui les skins fafs ne peuvent plus faire de concerts publics. Ils sont obligés de se cacher. Plus on est présent sur le terrain et on l’occupe, moins l’extrémisme de droite pourra progresser.
Et puis les authentiques skins aujourd’hui, c’est les cailleras de banlieue. Rien n’a changé, le Lacoste a juste remplacé le Fred Perry. Les mecs ont le même genre de délire, groupe affinitaire, codes musicaux, codes vestimentaires, embrouilles, rien à foutre de rien. C’était ça un skin dans les années 60, en sachant quand même que les skins des années 60, contrairement à ce que certains veulent croire, ce n’étaient pas vraiment des progressistes. A l’époque, les skins ils se tapaient avec tout le monde, ils s’embrouillaient avec tout le monde.
C’est dans le même ordre d’esprit que vous reprenez des groupes des années 80 ou un groupe comme la Souris Déglinguée( LSD) ?
Reprendre LSD, ça fait partie de la culture musicale. Le premier album de LSD, il est excellent. C’est quand même le groupe qui a raconté la vie de la rue, des keupons, des skins, des mecs qui zonaient. Après on a tous des affinités différentes par rapport à LSD. Ca me fait beaucoup rire de jouer LSD en concert avec la BFM en concert, parce que je (Julien) connais bien Luc, le chanteur. Et ça fait 20 ans qu’il me dit qu’il n’y peut rien si il y a des fafs dans les concerts de LSD. Donc moi ça m’éclate de jouer LSD devant une salle blindée de skins où je sais qu’il y a pas de fafs. Les membres de LSD ne veulent pas s’engager, ils ne veulent pas assumer un discours clair.
Pour ce qui est de reprendre des groupes des années 80 (dont très peu étaient politisés), c’est aussi ne pas laisser uniquement cette scène et cette culture aux skins apos et surtout fafs.
Les commentaires sont fermés.