Le 19 janvier dernier avait lieu à Paris, à la Maison de la Chimie, le colloque annuel du GRECE ou plus précisément les « Rencontres de la pensée rebelle organisées par le Club des Mille ». Ce colloque a été une occasion de plus de mesurer l’impact de plus en plus restreint que peut avoir le GRECE dans sa famille politique d’origine et dans l’espace politique en général. Il n’y a sans doute pas eu plus de 250 participants dans la journée et le nombre de stands était restreint à une bonne douzaine. Par ailleurs les auteurs étaient pour la plupart des anciens du GRECE ou des sympathisants de longue date d’Alain de Benoist : Jean-Claude Albert-Weil, Gilles Comte, Philippe Conrad, Slobodan Despot, Jean Haudry, Claude Karnoouh, Jean Mabire, Jacques Marlaud ou encore Pierre Vial. Malgré l’auto-satisfecit accordé en début de journée par Jean-Claude Jacquard, président du GRECE, il est évident que le GRECE n’est plus que l’ombre de lui-même, centré sur le seul Alain de Benoist.
Ce dernier a malgré tout essayé de faire entendre sa différence en prenant « l’extrême droite » à contre-courant. Alors que le discours anti-musulman et pro-occidental emmené par Guillaume Faye est de plus en plus influent, en particulier grâce à de multiples relais dans la sphère politique, Alain de Benoist a essayé de rétablir la lutte contre les USA comme objectif prioritaire dans un discours de clôture assez vigoureux. Cette position est dans la lignée de ce qu’a pu développer le GRECE depuis la fin des années 1970. Mais on peut juste se demander (sans que cela nous tracasse bien évidemment !) s’il a encore les moyens de faire passer ses idées ?
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