REFLEXes

Les pieds dans le plat…

20 janvier 2006 Les radicaux

Nous nous étions pourtant bien promis de ne pas en parler mais le battage médiatique autour des soupes identitaires et l’inconséquence de certaines structures « antiracistes » nous contraint à rappeler certains éléments du débat. Qui ne voit en effet que ces soupes ne sont qu’un piège grossier dans lequel journalistes et « antiracistes » sont tombés sans coup férir ?

En lançant une « soupe identitaire au cochon » il y a deux ans, les époux Bonnivard – et au delà d’eux le Bloc Identitaire – avaient-ils l’intention de faire œuvre humanitaire ? Non bien sûr. On ne peut sérieusement prétendre venir en aide aux sans-logis en leur servant à manger une fois par semaine. Le but était clairement politique : montrer à la mouvance nationaliste que là où le FN avait cessé d’intervenir on pouvait compter sur les Identitaires et que ceux-ci développaient un travail associatif communautariste blanc sans concession. De fait, l’association SDF lancée en 2004 par Roger Bonnivard et Dominique Besnard a clairement affiché son objectif de sortir du petit milieu identitaire pour chercher des appuis auprès des militants et sympathisants FN, à défaut d’avoir celui de la direction du parti. Cela explique très largement sa présence dans certaines réunions phares de la mouvance, que ce soit les BBR ou la table ronde de Terre & Peuple, ou encore ses interventions sur Radio Courtoisie, en particulier avec l’appui de Serge de Beketch. Le cochon avait dans ce cadre un double avantage : celui d’être un clin d’œil « impertinent » à l’islamisation supposée de la société française et surtout de pouvoir écarter de la soupe tous ceux considérés comme des « fâcheux », l’Islam demeurant une religion très majoritairement propre aux communautés immigrées. Pendant deux ans, il n’y a eu de soupe qu’à Paris et il semble que les Bonnivard aient eu le plus grand mal à en exporter l’idée à d’autres groupes, que ce soit du Bloc Identitaire ou d’organisations amies. La seule stratégie possible pour les antifas était donc soit directement de renverser la marmite, soit de ne pas en parler et de laisser tout ce petit monde s’épuiser dans un travail dont toute personne l’ayant pratiqué sait qu’il est ingrat.

On pouvait compter sur le sens politique des associations « antiracistes » pour analyser la situation en ces termes. On se trompait lourdement. En ce début d’hiver 2005-2006, que ce soit à Nice ou à Strasbourg ou même indirectement à Paris, ces associations ont su trouver l’oreille complaisante des autorités pour décréter la soupe « identitaire » discriminatoire. Parce qu’elle servirait du cochon et que cela empêcherait donc des SDF musulmans d’y accéder ! Fichtre la belle affaire ! Ce faisant, nos « antiracistes » se sont placés dans une situation intenable qui voit les Identitaires pouvoir se poser en résistants charcutiers et démontrer le côté ubuesque de la répression : des compagnies de CRS mobilisées pour traquer une soupe prohibée. Au delà de cette erreur tactique grossière, la nature de l’argumentation des associations pose bien sûr gravement problème. Va-t-on décréter que les boucheries de supermarché sont discriminatoires parce que la viande qui y est servie n’est ni hallal ni casher ? Va-t-on dans la même veine décréter qu’il faut que toutes les piscines de France aient des plages horaires non mixtes pour ne pas être discriminatoires envers les musulmans pratiquants ? Le trait est outré mais il n’est finalement qu’une conséquence possible de cette logique qui voit le caractère religieux primer sur une situation normale. Et la situation normale est pour nous de pouvoir blasphémer et se moquer des interdits divins, quels qu’ils soient et en particulier alimentaires. Nos prédécesseurs libertaires ne se sont pas battus contre l’emprise du christianisme pour que nous cédions face à une autre religion tout aussi – sinon plus – contraignante sous prétexte de souci « humanitaire » ou « d’intégration ». La position de ces associations, de la LICRA à la LCR, est d’autant moins tenable qu’elles espèrent et qu’elles en appellent à l’action des pouvoirs publics, incapables qu’elles sont d’emêcher elles-mêmes ce qui leur semble un scandale.
Donc oui ces soupes sont discriminatoires mais pas parce qu’elles servent du cochon. Elles sont discriminatoires tout simplement parce que même amateur de cochon un SDF basané n’aurait que fort peu de chances de se faire servir, l’allure générale des militants présents suffisant généralement à dissuader les importuns… C’est d’ailleurs sans doute pour éviter un « testing » fatal que l’association SDF s’est doté d’une couverture juridique imparable : elle ne sert qu’à ses adhérents et pour être adhérent il faut être parrainé par deux membres dirigeants de l’association. La boucle est bouclée.

La seule solution est donc de laisser retourner ces soupes dans l’oubli et l’indifférence qui leur seront sans doute fatal. A vouloir mobiliser à tort et à travers, la gauche et l’extrême gauche alsacienne ne vont sans doute parvenir qu’à une chose : renforcer la cohésion et le travail en réseau des identitaires alsaciens, pour l’essentiel issus d’Alsace d’Abord. Beau résultat…

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