Tout commence en décembre 1999 : la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) obtient en appel la condamnation de Jean-Louis Costes pour «incitation à la haine raciale» pour la mise en ligne du texte de ses chansons provocatrices. La Cour d’appel de Paris considère que l’acte de publication sur Internet rend le délit «continu», c’est-à-dire que l’auteur d’un texte diffamatoire peut être poursuivi aussi longtemps que ce dernier est mis en ligne : adieu donc à la prescription garantie par la loi sur la liberté d’expression de 1881 !
Comme toute mesure liberticide, cet arrêt «antiraciste» est immédiatement exploité, mais au profit de l’extrême droite cette fois : le 8 décembre 2000, Carl Lang, délégué général FN, poursuit le Réseau Voltaire pour la mise en ligne d’une notice biographique «diffamatoire» le concernant, alors qu’il n’avait pas porté plainte lors de la publication sur papier de cette fiche en juin 1999 dans la revue de Thierry Meyssan. Finalement, le 7 décembre 2000, Thierry Meyssan et son fils, webmestre du site du réseau Voltaire, étaient relaxés.
Mais, le 15 janvier 2001, trois auteurs de la revue nicoise Adrénaline étaient mis en examen par un juge d’instruction, suite à une plainte déposée par Jacque Peyrat, maire de Nice, pour diffamation dans les mêmes circonstances (est mis en cause l’archivage sur Internet de l’article, qui n’avait fait l’objet d’aucune poursuite lors de sa publication).
Ces affaires, comme celle de Yahoo !, montrent, s’il était besoin, que la justice n’est pas une arme politique, et qu’au final, cette multitude de procès, outre de servir de gagne-pain à quelques associations antiracistes, n’apporte rien au combat contre les idéologies nationalistes et réactionnaires, bien au contraire…
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