Samedi après-midi dernier, 2 décembre, a vu se produire une mini-tempête dans un verre d’eau comme le petit milieu politique nationaliste en a le secret. Alain Soral après avoir été invité à la journée de dédicace de livres de Sciences-Po a en effet été raccompagné vers la sortie par la police, sur requête de la direction de l’école. Ayant été prévenu par mail que sa présence n’était plus souhaitée, Soral savait à quoi s’en tenir et il en a bien évidemment profité pour faire un scandale. Il faut signaler à sa décharge que l’occasion était trop belle, servie sur un plateau par des autorités scolaires qui, à l’instar de leurs congénères préfectorales lors de la commémoration nationaliste de l’insurrection de Budapest le mois dernier, avaient invoqué le prétexte improbable de « l’impossibilité de garantir la sécurité » des personnes concernées. Fichtre ! Si l’État n’est plus capable d’empêcher une attaque d’opposants groupusculaires, à quoi sert-il ?! Le Bourgeois peut trembler au fond de son manoir !!! Ne se rendant même pas compte qu’elles se discréditent elles-mêmes par l’usage de ce type d’argument, nos autorités sciences-potiques entendaient hypocritement se débarrasser ainsi d’un gêneur, susceptible d’écorner l’image empesée de l’école en créant une polémique. Résultat, elles ont eu tout faux.
Soral de son côté, pas téméraire et ayant fait son coming out frontiste il y a quelques jours, était venu accompagné d’une dizaine de peu sympathiques garçons parmi lesquels émergeaient quelques visages connus. Le premier, gominé, était bien entendu celui de Frédéric Chatillon, venu faire son numéro. Sa présence n’était guère étonnante tant ses relations avec la clique Soral/Dieudonné sont maintenant bien connues. Attiré comme un papillon par ce qui est sous le feu de la rampe médiatique, Chatillon était bien entendu ravi et pas déçu par la sortie de son poulain. Mais dans le petit groupe, il y avait deux autres têtes toutes aussi intéressantes car bien symptomatiques du néant nationaliste. C’était Jean Lecointe et Charles-Alban Schepens. Le premier ayant déjà été évoqué dans une précédente brève, nous nous contenterons de rappeler qu’il est un cadre du Renouveau Français, organisation qui s’affiche nationaliste et catholique. Le deuxième est un cadre du FN. Ancien animateur d’un « Groupe Nationaliste Bourgogne » à la fin des années 1990, Charles-Alban a ensuite occupé quelques responsabilités au FNJ Bourgogne (secrétaire départemental puis régional) avant d’être cadre militant et candidat FN en Saône-et-Loire aux élections régionales de mars 2004. Le jeune homme n’est jamais vraiment passé inaperçu, par ses amitiés radicales et ses défilés le 1er Mai derrière les bâtons de Bourgogne, rapide clin d’œil à Léon Degrelle.
Ces deux personnages ont en commun de porter un vif intérêt aux tribulations du sieur Kemi Seba. Ils étaient en effet présents tous les deux au procès qui opposait l’UEJF à la Tribu Ka et Kemi Seba le 18 septembre 2006 au TC de Paris. Schepens semblait alors au mieux avec la petite tribu et était même l’un des rares privilégiés à pouvoir rentrer avec elle dans la salle du tribunal. On peut donc légitimement en conclure que Charles-Alban joue un certain rôle dans l’agitation actuelle autour d’Alain Soral et des kemites, sans que nous puissions exactement déterminer encore lequel. Mais il est certain que soutenir conjointement des fanatiques du séparatisme « racial » et un partisan de l’assimilation républicaine ne doit pas être facile tous les jours. Encore faut-il en avoir conscience… Et pour cela quelques neurones ne sont jamais de trop…
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