REFLEXes

Nation, l’autre pays des identitaires

11 janvier 2008 Les radicaux

Le 26 janvier 2008, Nation tiendra son Vème congrès. Nous profitons donc de cette occasion pour faire une petite présentation de ce mouvement d’extrême-droite, actif à la fois en Belgique mais également en France.

Le 11 septembre 1999 se tiennent les « Etats Généraux du nationalisme » à Bruxelles. Ces états généraux, qui réunissent la majorité des courants de l’extrême droite belge, ont pour but de tirer les conséquences de la récente défaite aux élections législatives des listes nationalistes. Durant ces assises, deux courants s’opposent.
Le premier, celui d’Hubert Defourny[1] , propose de faire l’unité autour de son mouvement le REF[2] , tandis que le second courant, emmené par Hervé Van Laethem, préfère former une nouvelle structure politique. Finalement les deux courants se séparent sans réussir à se mettre d’accord, chacun restant sur ses positions.
Defourny, déçu de n’avoir pas pu faire l’unité autour de son projet, attaque Van Laethem et ses amis, par l’intermédiaire de la revue Réfractaire[3]. Il leur reproche de véhiculer une imagerie « socialo-maçonnique » à travers leur nouvelle structure : Nation. Ce nouveau mouvement, fortement teinté de nationalisme-révolutionnaire a été constitué au lendemain de ces Etats Généraux, autour de l’équipe de la revue Devenir, ainsi que de Michel Demoulin[4], transfuge du Front nouveau de Belgique (FNB)[5], de Robert Ervin[6], de membres de Thule Sodalitas[7] et des anciens du groupe néo-nazi Assaut[8].
Aux côtés des membres fondateurs, Hervé Van Laethem et Micheline Gils[9], on trouve à la tête de Nation :
-Grégory Bourguignon, troisième secrétaire national de Nation. Il milita au sein d’AGIR puis du FN et du FNB avant de rejoindre le mouvement REF en 98. Il est ensuite responsable de Résistance Ecologique pour Nation avant d’en être exclu en 2004 pour avoir pris contact avec le Front National Belge.
-Antonio Ferrera. Responsable de NATION-infos, il ne semble pas avoir connu d’autres mouvements d’extrême droite avant Nation, si ce n’est un petit groupe informel constitué de jeunes portugais spécialisés dans les bagarres avec des bandes de jeunes issus de l’immigration.
-Frédéric Kisters. Ancien responsable d’une section locale d’AGIR, et du PCN dont il fut même le bras droit de son dirigeant, Luc Michel ainsi que secrétaire de son journal officiel, Nation Europe. Kisters fut également secrétaire de Nation-Europe, le journal officiel du PCN. A cette occasion il rencontra Robert Ervin, qu’il retrouvera plus tard à NATION. Kisters, viré du PCN pour une affaire de mœurs, est l’un des responsables de Devenir, en tant que spécialiste des questions historiques
-Jean-Robert Debbaudt, ancien militant du parti REX, engagé au côté de Degrelle sur le Front de l’Est avec les SS Wallons

Hervé Van Laethem et Devenir
Hervé Van Laethem est un personnage incontournable de la scène nationalistes belge. Cet ancien officier, instructeur de l’armée Belge, a commencé à militer dans les années 80 dans les milieux néo-nazis. Il adhéra dans un premier temps au Parti Européen[10], avant de diriger les sections francophones de divers groupuscules nazis (Le Mouvement Européen, le Vlaamse militanten orde VMO, le VMO-Bruxelles.) Selon la revue antifascite RésistanceS, Van Laethem, grand admirateur de Léon Degrelle[11], fut l’un de ses « derniers bras droits » en Belgique, jusqu’à la mort de l’ancien SS en mars 1994. Il est également l’un des fondateurs de la revue Devenir dont le nom évoque le titre du journal de Saint-Loup pour les Waffen SS français durant la seconde guerre mondiale. Cette revue se veut indépendante, bien que son comité de rédaction soit composé principalement de membres de Nation.

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Son contenu est nettement plus théorique et adopte un ton clairement NR si on compare Devenir aux autres publications, NATION-infos, et les bulletins locaux. A l’origine la revue s’était fixée trois buts : être un point de repère pour les radicaux belges, former des militants et des cadres et surtout maintenir une activité et une visibilité pour les anciens de l’Assaut. La revue avait pour objectif à terme de former un nouveau mouvement.

Nation et la politique
Nation est sans doute l’une des dernières formations NR à conserver une certaine audience. Ses dirigeants, au contraire des Identitaires, revendiquent encore cet héritage, et les sorties dans la rue pour Nation se font sous le drapeau rouge et noir[12]. où s’entrecroisent un marteau et une épée[13] , voire une croix celtique.
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Le mouvement a tenté à plusieurs reprises de se présenter à des élections, obtenant des résultats très décevants, comme en mai 2003 aux élections législatives dans les circonscriptions de Bruxelles-Halle-Vilvorde et du Hainaut[14]. Malgré une présence militante sur le terrain largement supérieure à celle de ses concurrents, le résultat est catastrophique, des militants quittent le navire. Janvier 2004, Nation annonce sa volonté de présenter une liste. Mais une nouvelle fois il est impossible à la formation de Van Laethem de présenter des candidats, son mouvement n’arrivant pas à récolter suffisamment de signatures pour être autorisé à se présenter.
Au niveau de la politique internationale, Nation se veut anti-américain, anti-sioniste.
Nation dans sa revue et ses affiches ne porte pas un discours très original par rapport aux autres formations d’extrême droite. Le mouvement dénonce régulièrement le racisme anti-blanc (ici contre le racisme anti-belge et anti-wallon), l’invasion islamique et prône la défense de la culture européenne.

Nation possède plusieurs mouvements prête-noms qui lui permettent d’avancer plus ou moins masqué sur différents thèmes. On peut citer Jeune Nation, la section jeune, ainsi qu’une section pour les femmes depuis septembre 2000, qui ne semble pas avoir beaucoup d’activité. Parmi les autres associations liées à Nation, on peut retenir Résistance Verte pour l’écologie, ou encore Révolte sociale, pour apparaître lors des mouvements sociaux[15]. Il existe ensuite deux organisations où Nation est présent aux côtés d’autres mouvements nationalistes : le comité des Nationalistes contre l’OTAN, créé par Van Laethem en mars 1999, avec le BIS (Bruxelles Identité Sécurité) qui regroupe les militants francophones du Vlaams Blok) et différents leaders de groupuscules d’extrême droite, qui ont tous la particularité d’être des proches de Marguerite Bastien, présidente et fondatrice du Front National Belge. Pendant longtemps la principale action de ce comité était la défense de Milosevic. Mais il a été réactivé dernièrement pour lancer une campagne contre l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne. A première vue, les gens présents aux manifestations de ce comité étaient pour la plupart des membres de Nation.

Il existe ensuite le groupe Intifada-Europe. Ce groupuscule, se déclarant groupe « nationaliste-révolutionnaire » autonome, est très proche de Nation. Ses statuts sont ceux du groupe de publication de Devenir. A la fondation, on retrouve Hervé Van Laethem, Michel Gils et Michel Dumolins. L’essentiel de l’activité de ce groupuscule consiste à diffuser des affichettes sur lesquelles on peut lire « Israël assassin »:.
On peut citer également « Le Collectif pour l’expulsion des faux réfugiés », le « Centre de Formation nationaliste Jacques Borsu », qui est chargé de la formation des cadres de Nation. Un bon nombre de ses associations ont été fondées par Van Laethem alors qu’il dirigeait Assaut.

Nation et la Belgique
A l’échelle de la Belgique Nation n’a pas que des amis, surtout au sein de sa propre famille. Ainsi ses bêtes noires restent le Bloc Wallon, le Vlaams Blok et le les deux FN (Front Nation belge et Front nouveau de Belgique qualifiés de « gadgets pseudo-nationalistes »[16]). Les nationaux-bolechviques du PCN semblent également vouer une haine tenace à Nation. La formation de Van Laehem Laethem entretient de bonnes relations avec Synergies Européennes, la branche scissionniste du GRECE, dirigée par Robert Stucker, ainsi que la bannière belge de Terre et Peuple. En marge des partis et associations, Nation ne néglige pas non plus ses contacts avec la scène skinhead d’extrême droite et le milieu hooligan faf. En particulier avec les groupes de supporters des « Wallon’s boys » et des « Brussels Boys »[17]Ces derniers sont proches du bar skin faf le Kastelein[18], à Bruges.

Nation et ses liens en France
C’est avec la France que Nation entretient le plus de contacts. Van Laethem est régulièrement présent lors de journées et de colloques organisés par l’extrême droite radicale[19]. En retour Nation invite régulièrement les mouvements et personnalités françaises d’extrême droite . Si l’on veut tracer un rapide bilan de ses contacts réguliers en France, on peut dire que Nation a été successivement en contact avec le GUD[20] , Nouvelle Résistance, puis Unité Radicale[21].

Hervé Van Laethem à la Life Parade à Paris en 2005

Hervé Van Laethem à la Life Parade à Paris en 2005

Il semble que ses relations avec le PNF et la revue Militant soient également au beau fixe. En 2004, des militants de Nation, après avoir participé à la manifestation pour la vie du 16 octobre , se sont rendus au banquet annuel de Militant.
Mais c’est sans conteste avec les Identitaires que Nation possède le plus de liens.
Van Laethem joue même à l’occasion les mercenaires comme à Paris en 2005 pour assurer le SO avec ses petits camarades des Jeunesses Identitaires lors de la Life Parade.

Camp d'été des JI 2006

Camp d’été des JI 2006

 

 

 

 

Ce dernier sera également l’instructeur « physique » des Jeunesses Identitaires lors de leur camp d’été en 2006.

 

 

 

 

 

 

 

Du côté de la scène nazi-skin, la présence de militants de Nation fut remarquée lors de certains concerts RAC en Bretagne. Finalement, en dehors des différents groupuscules ouvertement catholiques comme le Renouveau Français, Nation est plutôt bien intégré dans le milieu nationaliste français, puisque le groupuscule réussit l’exploit d’entretenir de bonnes relations avec des personnalités (Christian Bouchet, Guillaume Faye, Alain Soral, Fabrice Rober ou Pierre Vial) qui ont bien du mal à s’entendre depuis longtemps en France.
Pour ce qui est du FN, on pourrait parler d’indifférence bienveillante. On pouvait voir dans les années 90 des membres de Nation participer à la manifestation du 1er mai du FN[22]. En octobre 2005 Nation était présent lors des BBR à Paris, mais de manière informelle, puisque Van Laethem était venu faire la promotion de son dernier livre un rat noir à Bagdad sur le stand de l’association SOS-enfants d’Irak, l’association de Jany Le Pen !
Van Laethem fit également partie de la pompeuse « délégation » NR envoyée en Irak pour soutenir Saddam Hussein, qui se trouvait en réalité être un voyage organisé par le Parti des Musulmans de France le 22 février 2003, basé à Strasbourg, où l’on retrouve pêle-mêle aussi bien des islamistes radicaux que des négationnistes. Selon le journal Le Point, le dirigeant du PMF, Mohamed Enacer Latreche serait un proche du général Syrien Tlass, celui-là même qui aida financièrement à une époque le GUD[23] . Cette alliance de circonstance doit beaucoup à l’antisémitisme commun aux deux formations.
Enfin l’équipe éditoriale de Devenir participe à la revue identitaire Francophone ID, regroupant Jeune Résistance, Franc-Parler (Québec) et Quartier-Libre. Quand on voit le résultat éditorial très pauvre de la revue, on se demande où sont passés les Belges.

A quoi sert Nation ?
Alors que le Vlaams Blok a été interdit[24] , Nation continue toujours d’exister, malgré ses nombreux procès. Et certaines apparitions de ce mouvement nous amènent à nous poser des questions. Comment expliquer que ses militants soient au premier rang, avec les forces anti-émeutes, lors d’une manif altermondialiste à Bruxelles, en train d’attaquer les manifestants de gauche alors que dans le même temps des perquisitions chez ces dirigeants ont montré que ces derniers possédaient des armes à feu chez eux.
Nation a-t-elle un lien avec la police ou un quelconque service policier de l’Etat[25] ? En effet, Van Laethem, tout comme certains membres de Nation, sont d’anciens officiers de l’armée. Ces hommes ont forcément gardé des contacts avec leurs supérieurs. Van Laethem et ses hommes, en échange de renseignements et /ou de coups de main plus ou moins crapuleux, ont-ils gagné une certaine impunité ?
Pour l’instant aucune preuve n’existe sur d’éventuels liens avec les services de l’Etat, mais il ne serait pas étonnant que Nation puisse servir de force supplétive de la police belge pour des actions où l’image de la police pourrait être ternie. Ce fut le cas par exemple en France avec le SAC, Ordre Nouveau et l’ETEC[26].

Nation aujourd’hui
Nation ne possède pas une image et un discours clairs qui lui permettraient d’être facilement identifiable en dehors de son audience radicale d’extrême droite. Sa volonté de se présenter aux élections est à chaque fois contrariée par son manque de moyen. De plus la place dans l’espace électoral francophone pour un mouvement d’extrême droite est pour l’instant dévolu au FN Belge. Nation a connu quelques purges, qui le font ressembler à n’importe quel mouvement d’extrême droite. Début 2004, Grégory Bourguignon[27], numéro 3 de Nation, a été exclu pour avoir entamé des discussions avec le Front National belge, afin d’éventuellement le rejoindre. Cette prise de contact avec le FN belge, si souvent dénigrée, ne serait pas isolée. En effet nombres de militants de Nation, déçus par les scores aux dernières élections, préfèrent quitter le navire. Mais il ne s’agit pas là de l’unique raison. La main-mise et le quasi diktat de Van Laethem sur le mouvement poussent cadres et militants à chercher ailleurs un avenir politique. L’incohérence de certaines décisions n’est pas non plus toujours bien comprise par la base, comme lorsque Nation appelle à voter pour la Vlaams Blok aux élections du 13 juin 2004, alors que ce parti porte un discours libéral en totale contradiction avec les positions NR des dirigeants de Nation. Ce flottement a entraîné un début de contestation de la main-mise sur le mouvement de Van Laethem par Frédéric Kisters en 2006, sans grand succès.

Même au sein de son milieu, son image se brouille. Alors qu’il est composé en partie (pour ce qui concerne sa section Jeune Nation) de jeunes issus des milieux skins et hools, le mouvement cherche à donner une image plus modérée au public. Nation a fustigé dans certains communiqués l’accoutrement des skinheads le jugeant provocateur, alors même que ses dirigeants et ses militants sont habillés de la même manière que les skinheads !
L’organisation d’élections majeures en Belgique en 2006 et 2007 a obligé le mouvement à élargir ses alliances à droite tout en continuant à participer à des activités avec le milieu « identitaire » lors de la distribution de soupe identitaire à Charleroi et Bruxelles[28] . Ils ont également fait la promotion d’une nouvelle structure « Gauche Nationale », initiative qui ressemble énormément à la structure française « Gauche Nationale » des fantômatiques Jeunesses Bonapartistes Révolutionnaires. Leur unique but est de reprendre de manière caricaturale le discours et le vocabulaire anti-capitaliste de l’extrême gauche pour se faire passer pour les vrais révolutionnaires lors de manifestations syndicales.
En 2006 pour les municipales, Nation a rejoint lors du meeting organisé à Bruxelle le 22 avril, autour de Nation les listes FNB, autour du Front Nouveau de Belgique, Terre & Peuple Wallonie et Belgique et Chrétienté. L’unité se faisant plus autour de la haine de Daniel Féret[29] que d’une réelle unité politique. A Charleroi et Woluwe-Saint-Pierre les têtes de listes appartenaient au mouvement Nation. Au final le bloc FNB est arrivé troisième des listes d’extrême droite derrière le FN belge de Féret et Force Nationale, scission du FN. Une partie des déçus de ce choix au sein de Nation aurait pris contact avec le FN. Par ailleurs, une plainte contre Nation et Belgique & Chrétienté, sous l’étiquette Identitaires Bruxelles-Wallonie, a été déposée par le candidat Pierre-Alexandre de Maere d’Aertrycke qui n’a pas accepté que ces mouvements aient appelé à voter pour lui.
Pour les législatives de juin 2007, cette coalition identitaire a volé en éclat. Nation a donc cette fois-ci décidé de se ranger derrière le Front Nouveau de Belgique, sans plus de succès.
La dernière grande surprise est intervenue en octobre 2007. Des cadres du très droitier UMP-Belgique[30] ont décidé de rejoindre le mouvement Nation, pourtant opposé à toute forme de libéralisme économique, montrant ainsi une fois de plus que la mouvance identitaire en Belgique, malgré ses beaux discours est prête à se renier à la première occasion !

L’Assaut
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Avant Nation, un autre groupuscule nationaliste défraya la chronique en Belgique francophone, l’Assaut, où l’on retrouve Hervé Van Laethem. Classé comme un groupe néo-nazi, ce mouvement tire son nom du journal de la division SS « Wallonie ».
En 1988, des jeunes nationalistes, issus de différents mouvements nationalistes, principalement des jeunes francophones du VMO (qui est la reconstitution du Vlaams Militanten Ordre interdit), se réunissent pour diffuser un bulletin, dans le but de fédérer les jeunes nationalistes radicaux. Ils adoptent à cette occasion un symbole qui à notre connaissance est utilisé uniquement en Belgique, le glaive celtique. Il s’agit de la rune d’Odal croisée avec un glaive. Ce symbole a été utilisé pour la première fois par le Parti Européen, structure qui s’inspira énormément du mouvement Jeune Europe de Jean Thiriart. Le centre de formation des cadres de Nation porte d’ailleurs le nom du secrétaire général du Parti Européen.
Ils s’inspireront également du Front de la Jeunesse belge, mouvement solidariste des années 70, célèbre pour ses affrontements avec l’extrême gauche.
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L’Assaut va bénéficier auprès des jeunes nationalistes d’une très bonne image, celle d’un groupe activiste n’hésitant pas à affronter, parfois violemment, l’extrême gauche. Ce mouvement va adopter une position particulière vis-à-vis des autres formations nationalistes, celle d’un groupe d’appoint pour des actions ou des campagnes. L’Assaut se joindra ponctuellement au PFN, au Vlaams Blok et à l’AGIR. En 1991, le Docteur Féret, président de la version belge Front National tente de les attirer dans ses rangs, mais les jeunes néo-nazis rejettent son offre.
Les années qui suivent sont difficiles pour l’Assaut. Victime de son succès, de plus en plus de « têtes brûlées » attirés par la réputation guerrière du groupe rejoignent Van Laethem et ses amis, ce qui oblige la justice à s’intéresser au groupuscule. En 1993 des dirigeants et des militants, impliqués dans de nombreuses bagarres, sont emprisonnés. La parution du journal est stoppée. Isolé, l’Assaut, prend contact avec le Front Nouveau de Belgique de Marguerite Bastien (FNB), et intègre la formation en 1995. Peu à peu, à l’instar de François Duprat et de ses GNR ( Groupes Nationalistes Révolutionnaires) dans les années 70 au FN, Van Laethem et Assaut vont former un pôle radical au sein du FNB. Ils vont prendre le contrôle du service d’ordre, de la section jeunesse ainsi que du service de renseignements du parti. L’association ne durera pas longtemps entre la néo-libérale Bastien et les NR de Van Laethem, qui quittent le parti en 1997. Les ennuis juridiques du futur leader de Nation poussent plusieurs militants à quitter la structure. Les derniers membres de l’Assaut se retrouveront pour certains dans la revue Devenir.

15 janvier 2008

  1. Ancien gendarme, il fut membre d’AGIR (Avant-garde des Initiatives Régionalistes) et du FNB[]
  2. Le REF est une scission d’AGIR, parti nationaliste Wallon. Le REF peut-être considéré comme un parti néo-rexiste puisqu’il reprend les mêmes slogans et symboles que le parti de REX de Léon Degrelle.[]
  3. Revue du mouvement REF[]
  4. membre du secrétariat national de NATION, professeur de néerlandais à Bruxelles, rédacteur en chef de NATION-infos. Il a été l’assistant parlementaire de Marguerite Bastien du FNB[]
  5. Scission du Front National belge (FN) apparu en 1996. Le FNB fut longtemps dirigé par Marguerite Bastien, ancienne militante d’extrême gauche à l’université. Son bulletin se nomme le Bastion[]
  6. Robert Ervin ou Didier Hendricx est un ancien étudiant en journalisme, auteur de romans, spécialiste de l’Islam. Il collabore à de nombreuses revues, dont le Bastion, et Nation-Europe, le journal du PCN. Proche de la secte Thule-Sodalitas, il fit partie secrètement de la direction du FNB avant que la revue antifasciste RésitanceS ne dévoile la vérité. Il participe également à Devenir, ainsi qu’au bulletin de la bannière wallonne de Terre et Peuple.[]
  7. Mouvement sectaire connu auparavant sous le nom de l’Association de l’Anneau. Ce mouvement est issu de la Nouvelle Droite et du GRECE français. Thule Sodalitas a été proche du FNB[]
  8. Voir paragraphe sur l’Assaut en bas de l’article[]
  9. Cette femme adhère au FN belge à la fin des années 80. Elle est élue en 1994 à Ixelles. Proche d’Assaut, elle participe à la création du FNB. Rédactrice du bulletin locale de NATION pour Ixelles Racines et Nation []
  10. Parti fondé par des anciens SS belges et proches de Léon Degrelle[]
  11. Léon Degrelle fut le chef du parti REX, parti fasciste de l’entre-deux guerres en Belgique. Il s’engagea dans les Waffen SS, au sien de la légion Wallonie. Il fut fidèle à Adolf Hitler jusqu’à la mort de ce dernier. A la fin de la guerre il trouva refuge à Madrid, où il recevait la visite de nombreuses délégations de néo-nazis du monde entier[]
  12. Le noir symbolisant « la matrice nationaliste au sein de laquelle se trouve l’origine » de leur combat, et le rouge leur combat pour une justice sociale[]
  13. Le marteau croisé avec une épée étaient le symbole des NR allemands, le Front Noir des Frères Strasser, dans les années 30.[]
  14. Avec un score de 0,8%[]
  15. Une diffusion de tracts a eu lieu sous ce nom lors d’une grève de camionneurs en Belgique[]
  16. Devenir n°14[]
  17. Ils ont à l’occasion la sécu pour certains concerts rac mais également oi en France et en Belgique ! En 2005, pour les 20 ans de ce groupe de supporters, un concert RAC avec les Vilains a été organisé.[]
  18. Ce bar organise des concerts où groupes apolitiques et groupes fascistes se côtoient. Pendant longtemps il fut la propriété de Suck, skin faf, chanteur du groupe RAC les Vilains et du fanzine RAC Skin Side. Aujourd’hui le bar existe toujours, une autre équipe a repris le flambeau, sur les mêmes bases. La programmation musicale est encore assurée par Suck[]
  19. Le premier meeting de Nation, le 18 décembre 1999 à Bruxelles, avait pour invité principal Roland Gaucher[]
  20. Nation participait aux manifestations et rassemblements organisés par le GUD Lille quand celui-ci était encore actif.[]
  21. Les Belges ont même fait partie du SO de queue de cortège lors du défilé du 1er mai d’Unité Radicale en 2001[]
  22. A l’époque de Assaut van Laethem faisait souvent le déplacement le 1er mai pour participer au défilé du Front National[]
  23. « L’œil de Damas », REFLEXes n°51[]
  24. Il a été reconstitué sous le nom Vlaams Belang[]
  25. Hervé Van Laethem participe au KOSMOS (Cercle pour la recherche sur la destruction socialiste et multiculturelle dans la société), un service privé de renseignements et d’espionnage politique, qui récolte des informations sur les militants « anti-nationalistes ».[]
  26. Aux ordres du SAC, Gilbert Lecavelier[]
  27. Malgré son jeune âge, ce garçon a connu un grand nombre de mouvements d’extrême droite. Il fréquenta AGIR, le mouvement REF, le FN, FNB. Militant modèle de NATION, ce dernier possède également des liens avec la scène skinhead, dont une partie infiltre la scène techno.[]
  28. Renaissance Sociale, sur le modèle de la soupe SDF parisien. Renaissance SDF (Solidarité-Dignité-Franchise). La première s’est déroulée à Charleroi le 28 novembre 2005, encadrée par les militants de Nation. Selon le magazine antifasciste Belge Résistances, l’homme derrière la soupe identitaire Belge serait Georges Hupin, ancien du GRECE Belge, après un passage au FN de Daniel Féret. Puis il fonde son association Renaissance Européenne, section wallonne de Terre & Peuple de Pierre Vial[]
  29. Certains assurent que Feret serait un agent de la Sûreté Belge ! Le FNB pour sa part n’a pas hésité à diffuser un dossier où Féret est accusé de liens avec le grand banditisme, d’escroquerie, de proxénétisme et de fréquenter des maisons closes où se trouvent des prostituées mineures. Dans ce même document il est également accusé d’être entourés de nazis ! Enfin Jean-Marie Le Pen a officiellement déclaré, lettre à l’appui, que le FN français n’avait aucun lien avec le FN belge et que ce dernier avait usurpé son nom et son image ![]
  30. Parti de droite ultra libérale, créé pour surfer sur le succès de Sarkozy en France. Il n’existe aucun lien officiel avec l’UMP français[]
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