REFLEXes

Portrait Guillaume Faye

Guillaume Faye occupe une place à part dans le petit monde de la droite radicale. Né en 1949, il est issu de la grande bourgeoisie, avec une famille plutôt de droite bonapartiste. Fort d’une thèse de Sciences-Po, il intègre le GRECE au début des années 1970. Orateur efficace et écrivain assez brillant, il multiplie les activités jusqu’en 1986, au point de devenir durant un moment un permanent du GRECE. Il est alors plutôt proche de tout le courant païen et radical et il participe d’ailleurs au Serment de Delphes prononcé au début des années 1980 à l’instigation de Pierre Vial. Il mène en parallèle une carrière de journaliste au Figaro-Magazine, Paris-Match, VSD
Mais, en désaccord avec Alain de Benoist et en particulier avec certaines habitudes financières (gros moyens pour lui-même, miettes pour les autres et en particulier Faye), il est mis sur la touche en 1986. Il semble alors s’éloigner de la sphère politique et prend en charge d’autres activités : grâce à l’amitié du PDG de Skyrock il devient Skyman sur cette radio. Il participe également à l’émission Télématin sur France 2 de 1991 à 1993. On peut ajouter à cela une activité maintenue de journaliste de la presse écrite mais également des participations à des films pornos.
Il revient à la politique en 1998 avec un livre important publié par l’Æncre, L’Archéofuturisme, après lequel il enchaîne avec La colonisation de l’Europe. Électron libre, il multiplie les activités avec toutes les chapelles nationalistes : conférences avec des proches du GRECE (par exemple celle de septembre 1999 avec C. Champetier, A. Del Valle et A. Guyot-Jeannin), avec des royalistes (participation à l’université légitimiste 2000), avec des jeunes radicaux catholiques (invitation de la LNC de novembre 2000 à Châteauroux), solstice d’été à la Domus Europa, etc. Mais alors que le retour de Faye s’était plutôt bien déroulé (le meeting de septembre 1999 en est une illustration parmi d’autres), l’année 2000 a vu les anciens compagnons s’étriper par le biais d’articles et d’ouvrages acerbes. La plus grosse attaque a été celle de Alain de Benoist et Charles Champetier traitant Faye de raciste dans une publication italienne proche de l’Alliance nationale de Fini. Cette accusation a évidemment fait l’effet d’une bombe au moment où Faye et son éditeur étaient attaqués en justice pour incitation à la haine raciale. On peut sans doute expliquer cette situation par la rivalité existant entre le GRECE et Terre & Peuple et le refus de Faye de choisir son camp. Refus d’ailleurs aggravé par le fait que Faye s’entend par ailleurs très bien avec Robert Steuckers, principal animateur de Synergies européennes, issue d’une scission du GRECE doublée d’une excommunication par Alain de Benoist au début de la décennie 1990 et qui a réussi à se développer. Finalement Faye a été exclu du GRECE par une assemblée fédérale des cadres convoquée en mai 2000 par Alain de Benoist, histoire de donner une apparence de légitimité à l’oukase du Grand Maître du GRECE. Cela n’a évidemment fait ni chaud ni froid à Faye qui continue ses activités avec qui veut l’entendre : Terre & Peuple, l’Æncre et même le FN puisqu’il participera au prochain colloque du conseil scientifique du FN début décembre.
Finalement, la seule chose qui mettra sans doute Faye hors de combat un jour prochain est son amour immodéré de l’alcool qui le rend incontrôlable !

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