REFLEXes

Centre de Documentation Politique et Universitaire (Le)

Le Centre de Documentation Politique et Universitaire (CDPU), apparu dans les années 70, est issu d’un groupe solidariste/nationaliste-révolutionnaire qui publiait dans la région d’Aix-en-Provence et Marseille Informations-Documents. Le groupuscule associait la croix celtique et le trident sur les couvertures de son bulletin. Le petit groupe, autour de Michel Schneider[1] et Yannick Sauveur piochent alors principalement leurs idées et références dans le GRECE, en particulier le «réalisme biologique» et les références obligatoires à Nietzsche. En 1972, le bulletin Critiques réalisé à Amiens fusionne avec Informations-Documents pour donner naissance aux Cahiers du CDPU. A cette occasion le CDPU inaugure un nouvel emblème, une flèche entourée d’un cercle dans un carré. Ses rédacteurs prétendaient alors être représentés au conseil national du Mouvement Solidariste Français, chargés des relations entre les solidaristes français et les nationalistes-révolutionnaires français et étrangers. Ils ne devaient pas être exténués par la tâche vu le peu d’importance accordée en général au MSF.
En 1973, le CDPU prend ses distances avec le mouvement solidariste Action Populaire pour se rapprocher du GRECE et s’affirmer nationaliste-révolutionnaire.
En avril 1974, la rédaction du CDPU dans un numéro des Cahiers du CDPU affirme que les membres du CDPU étaient liés au MJR (Mouvement Jeune Révolution) puis à l’Action Populaire, au sein duquel ils incarnaient la tendance « néo-fasciste ». Le CDPU reste très critique vis-à-vis d’Ordre Nouveau, ainsi que du MSF et du GAJ.
Les Cahiers du CDPU aborderont peu l’actualité politique française, préférant donner des informations sur les mouvements nationalistes et néo-facistes en Europe. Ils publieront également dans leur numéro les textes de fascistes et néo-facistes français et étrangers. En 1974, les Cahiers appelleront à l’abstention révolutionnaire concernant les élections présidentielles, parlant au sujet de Le Pen de la « … bouffonnerie et l’inexistence politique du personnage, alliées à un vide spirituel sans égal … ». Au fil du temps, le CDPU se rapproche du courant national-bolchevick, accordant une interview à son père spirituel dans l’Europe de l’après-guerre, Jean Thiriart, en 1975, et en s’alignant sur ses positions. La même année, Yannick Sauveur quitte le poste de rédacteur en chef des Cahiers du CDPU pour rejoindre la bulletin mensuel Dimension européenne basé à Amiens. Il est remplacé par Yves Bataille. Le CDPU fonde l’Office de publications européennes (OPE). En 1977, Bataille publie en plus des Cahiers du CDPU, la Lettre nationaliste-révolutionnaire.

  1. Ancien militant à Occident, il rejoint ensuite Jeune Révolution puis le Mouvement Solidariste Français. Il intègre le Club 89 en Septembre 1981 pour y diriger le secrétariat administratif et il pilotera ensuite le Rassemblement National d’ Action pour la Défense Civile qui se rapprochera du FN, ce qui lui permettra de retrouver J.-P. Stirbois et de devenir son attaché parlementaire entre 1986 et 1988. Il sera quelques années plus tard le responsable du service de presse de Jean-Marie Le Pen et du FN. Il est réapparu au grand jour en 2007 avec le site Tout Sauf Sarkozy. []
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