REFLEXes

Sur Maxime Brunerie

13 décembre 2004 Les radicaux

Posté le 13 décembre 2004

Certains de nos sympathisants se sont étonnés de notre silence concernant le procès de Maxime Brunerie et cet étonnement était mal fondé.

Nous avons bien sûr suivi cette actualité judiciaire tout au long des cinq jours qu’ont duré les débats. Mais il est vrai que nous n’avons pas vraiment eu l’envie ou le temps de faire de longs développements sur cette question. Que dire de plus que nous ayions déjà écrit par le passé ? Le milieu politique qu’il fréquentait était susceptible de produire des «apprentis terroristes» comme lui ? Nous l’avions déjà écrit en 2001 (REFLEXes n°3). Son acte était relativement peu politique et largement influencé par une personnalité fragile et déséquilibrée ? Nous l’avions également déjà écrit en 2002 (REFLEXes n°5). Bref, ce procès ne sera pas venu bouleverser notre vision des choses.

Par contre il aura amplement confirmé certains points :
- La dimension politique a été largement évacuée par la justice qui n’a pas pris la peine de convoquer un responsable du MNR. La seule figure de la droite nationaliste était donc Fabrice Robert dont le témoignage n’a rien apporté aux débats puisque la présidente ou l’avocat général ne l’ont même pas cuisiné sur l’ambiance qui pouvait régner à Unité Radicale et qui était susceptible d’avoir influencé Brunerie. Le seul aspect positif de cet effacement du politique est que cela nous aura évité les envolées enflammées des journalistes sur le «danger fasciste»…
- L’extrême droite est bien un milieu caractérisé par une certaine fragilité psychologique comme l’ont prouvé l’accoutrement de certains spectateurs (un ancien du GUD a assisté tous les jours au procès dans une veste camouflage tout à fait adaptée au milieu confiné de la Cour d’Assises !!!) ou les interventions de certains témoins. Deux peuvent être retenues à cet égard : celle de Gwenael Hermel et celle de Cyril Bozonnet. Si le premier, qui était militant du GUD et animait la revue Jusqu’à nouvel ordre, a finalement révélé un profil relativement similaire à celui de Brunerie, le deuxième est venu démontrer qu’en toute chose, et en particulier en politique, il valait mieux choisir correctement ses copains. Or Bozonnet aura enfoncé Maxime B. comme Ayoub «Batskin» avait enfoncé Régis Kerhuel il y a deux ans dans l’affaire du Havre. Quand on sait que ledit Bozonnet est, depuis 2003, retourné au Front National dont il est l’un des responsables du 1er arrdt de Paris et pour qui il infiltre plus ou moins l’Union Nationale des Combattants, cela donne une bonne image de ce qu’est la «grande famille nationaliste»…

Pour finir, constatons finalement que les jurés ont eu la main lourde et qu’il ne fait pas bon toucher au «président de tous les Français» et aux autorités d’une façon générale. Avis aux amateurs !

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