Posté le 19 décembre 2006
Jamais aussi bon titre n’aura été trouvé pour un spectacle. C’était en effet l’intitulé de la dernière représentation de Dieudonné hier soir, lundi 18 décembre, au Zénith. Dépôt de bilan en effet pour un certain milieu de gauche passé avec armes et bagages aux côtés d’une certaine droite nationaliste, dans ce qu’elle a de plus marquée idéologiquement. Le public assez nombreux était en effet très représentatif des nouveaux amis de Dieudonné… On y trouvait certaines « stars » comme Bruno Gollnisch ou Jany Le Pen, Eric Iorio ou Farid Smahi. Mais on y trouvait aussi des seconds couteaux comme une grosse délégation du Renouveau Français emmenée par Thibaud de Chassey et Bruno Archier.
Cette présence n’est pas surprenante. D’une part le Renouveau Français est un mouvement qu’on ne peut offenser en le qualifiant d’antisémite. Or le spectacle de Dieudonné ne cesse d’être « border line » à cet égard, quelle que soit la limite qu’on fixe à ce qui est antisémite et à ce qui ne l’est pas. D’autre part, il faut sans doute y voir une récompense pour le rôle joué par le RF dans la protection d’Alain Soral – présent au spectacle lundi soir – ces dernières semaines. Ce rôle a été particulièrement évident lors de l’esclandre de l’écrivain frontiste à Sciences Po il y a 15 jours où les militants RF étaient au coude à coude avec les vieux gudards emmenés par Frédéric Chatillon. Ce dernier étant devenu un proche de Dieudonné depuis le voyage au Liban de cet été, on peut supposer qu’il n’a eu aucun mal à obtenir quelques places en récompense des services rendus. Lui-même était d’ailleurs présent et Christiane Chombeau rapporte dans le Monde du 20 décembre que « les personnalités les plus importantes ont été reçues par Joseph Elise, l’homme de confiance de Dieudonné, et leur ami « Fred », Frédéric Chatillon ».
Décidemment, les feux de la rampe ont des attraits insoupçonnés…
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