REFLEXes

Le lys dans la Silicon Valley

29 novembre 2004 Les nostalgiques

Relativement à leur existence sur le terrain, pour ainsi dire nulle, les mouvements royalistes semblent avoir investi la Toile, et on dénombre une bonne vingtaine de sites encore en activité, du moins en apparence. Car là aussi, internet semble avoir été une passade plus qu’autre chose. L’Action française a bien un site, mais qui n’est plus actualisé depuis plus d’un an, et au contenu minimal (historique, famille royale, «actualités»). Le minuscule et œcuménique parti lillois France royaliste est présent sur Internet depuis 1998, mais avec une seule page, contenant une rapide présentation et ses résultats aux élections municipales de 2001 (309 voix, résultat qualifié de «très encourageant»). Le groupuscule s’occupe cependant d’une liste de diffusion assez efficace, Vexilla Regis (littéralement, «Les étendards du roi»). La Cagoule (eh oui) a également son site («Gazette de France»). Finalement, seul le site «Catholique & Royaliste», plutôt virulent, offre un contenu un peu plus étoffé, mais sans originalité, de type revue : article sur la torture en Algérie, sur le poids de l’immigration dans l’économie, un autre sur «l’origine de la consécration de la France au Sacré-Cœur de Jésus», un portrait du général Weygand, «héros de 14-18», des conseils pour faire sauter ses contraventions… À noter la présence d’une liste de diffusion, inopérante, et d’un forum, fermé «pour cause de modification», et dans la liste de liens, la présence de sites antifascistes… dont les supposés références passéistes sont tournées en dérision : c’est l’Hôpital qui se moque de la Charité ! Pour l’anecdote, citons, entre autres sites vendéens, celui de Rembarre, qui raconte de façon assez particulière les guerres de Vendée sous forme de BD. Enfin, dernière innovation en date, la création d’une agence de presse, Royaliste.net, dont le but est de «fouiller dans les archives, ouvrages et vieux journaux pour y trouver des scandales de la république» et surtout pour redorer le blason du royalisme auprès de l’opinion publique. Gageons que cette dernière continuera à lui apporter l’attention qui convient, c’est-à-dire aucune.

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