REFLEXes

Le 1er Mai, les cons osent tout !

Les cons ça ose tout …
… c’est même à ça qu’on les reconnaît. Les boneheads nous étonneront toujours. Cette année certains rasés s’étaient mis en tête de faire un rassemblement skinhead derrière le cortège du FN ! Un tract avait même été diffusé depuis 2 bons mois à cette occasion, principalement sur Internet.
Cette brillante idée était l’œuvre de la petite bande qui tourne autour du fanzine Werwolf « le fanzine qui n’aime pas les communistes et les punks », basé à Goudelin en Bretagne. Face à l’énormité du projet (un tract avec des skins armés de battes de base-ball, signé NS SH pour « Nationale Socialiste SkinHead », demandant aux skins de venir sans tenues provocatrices !!!), un contre-appel avait été lancé par d’autres skins, dénonçant le projet comme une manipulation policière. Finalement l’idée a semble-t-il convaincu bon nombres d’individus, ces derniers oubliant le sérieux contentieux qui existe entre leur sympathique mouvement et le FN. La plupart des skins motivés par l’évènement ont donc profité des cars mis à disposition gratuitement par le FN en province pour monter sur Paris.
Sauf que le parti de Jean-Marie Le Pen ne comptait pas laisser se former un rassemblement skinhead (même « digne et silencieux » dixit le tract) devant les caméras de télévision. Résultat les flics ont cerné le café (le seul ouvert à st-Augustin !) dans lequel une partie d’entre eux s’était installé et a systématiquement interpellé tout ce qui ressemblait à un skinhead, et en particulier les
organisateurs, le tout sans incidents dès lors que pour les boneheads, « ACAB » n’est qu’un slogan. Le comique est évidemment que Marine Le Pen se trouvait également dans le café et qu’elle a du apprécier le voisinage. Une partie des interpellés a été relâchée immédiatement après un petit contrôle d’identité et ceux qui restaient ont été libérés une fois le discours du leader du FN terminé. Ceux qui avaient échappé au coup de filet policier se sont fondus dans la « masse » du cortèges FNJ, obligeant les cadres du FN à faire la police dans leur rang.

Ceci étant ils ne passaient pas inaperçus étant donné que les effectifs du cortège global demeuraient faibles, sans doute aux alentours de 4000 ou 4500 personnes. Par rapport aux années passées, on pouvait noter l’absence du cortège Chrétienté-Solidarité qui avait l’habitude de se placer en queue de défilé. Par ailleurs les fédérations du Sud, en particulier celle du Vaucluse étaient erratiques, l’ensemble montrant les dégâts causés par l’effet De Villiers. Signe de cet affaiblissement structurel du Front, la place de l’Opéra n’était qu’à moitié remplie comme c’est le cas depuis la scission mégretiste et la moyenne d’âge toujours aussi élevée. Si engouement il y a pour les idées du FN comme nous le martèlent les différents sondages pré-présidentiels, il ne se traduit toujours pas par le nombre de militants.

Le défilé de Jeanne d’Arc, c’est également les stands installés sur la place de l’Opéra. Comme d’habitude, il y avait de tout. Les Identitaires étaient regroupés autour du stand SDF animé par les époux Bonnivard ; le syndicat étudiant RED tenait celui du CSVR (Comité de Soutien des Victimes de la Répression) monté pour collecter des fonds pour la dizaine de procès consécutifs à la manifestation du 16 mars dernier et dont l’un concerne Bruno Pichon, responsable du RED sur Paris ; les jeunes nationalistes catholiques avaient droit au stand du label Patriotes Productions tenu par le Bûcheron, soit Paul Thore en personne. Le tout se visitait dans les effluves des chipolatas grillées et avec le discours de Le Pen en bruit de fond. Décidément, la vie n’est pas ici !

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